les adieux du fondateur Bolfo, 100% du groupe revient à Gozzi

Bruno Bolfo, fondateur et actionnaire majoritaire de Duferco, a cédé à l’âge de 83 ans les commandes du groupe (sidérurgie, énergie, transport maritime) avec un chiffre d’affaires de 27 milliards. En fait, une époque touche à sa fin pour l’une des plus importantes multinationales dirigées par des Italiens, active dans 22 pays et employant 2 600 personnes. Il s’agit d’une vente douce, d’un passage dans la famille et peut-être aussi d’un moyen d’éviter d’éventuels risques héréditaires : 50,04% ont en effet été achetés, selon les documents consultés par le Courrier, par son neveu Antonio Gozzi qui, au téléphone, a confirmé l’opération. Les détails financiers de l’accord ne sont pas connus. Le président de Federacciai et ses deux fils, Vittoria et Augusto, qui sont déjà à la tête du groupe depuis quelques temps et ont guidé sa croissance, passent ainsi de 49,96 à 100%.

Bolfo, originaire de Lavagna (GE) et résidant à Lugano pendant de nombreuses années, il a été jeune employé de Finsider, puis il a créé sa propre entreprise et est devenu une légende dans le monde du commerce de l’acier. Il a quitté la capitale début avril, avec la même discrétion qui a accompagné toute sa vie. L’opération s’est déroulée entre le Liechtenstein et le Luxembourg où sont domiciliées les exploitations familiales. Le Sesta Trust de Vaduz, le coffre-fort de Bolfo, a transféré sa part majoritaire du groupe à Ultima Holding, la société luxembourgeoise de la famille Gozzi. Entre autres choses, dans le budget 2023 qui vient d’être déposé, le dernier signé par Bolfo, le bénéfice net consolidé au 30 septembre a augmenté à 429 millions de dollars (le taux de change euro/dollar actuel est de 1,07) contre 372 précédents par rapport à un chiffre d’affaires. qui, bien que fortement en baisse en raison de la baisse des prix de l’énergie, s’élevait à 27 milliards (contre 45), à peu près à mi-chemin entre Ferrero (17 milliards) et Exor (44).

«C’est une vente avec un paiement différé dans le temps – explique Gozzi lorsqu’on l’interroge sur les documents d’exploitation mais sans vouloir entrer dans les détails économiques – Nous réunifions la propriété et garantissons la succession, donc la continuité de l’activité. Je viens d’avoir 70 ans, Bolfo en a 83 : ses enfants sont aux USA et n’ont pas suivi les activités de l’entreprise : il a fallu penser aux nouvelles générations.”
Tout a commencé il y a un demi-siècle lorsque Bolfo, après avoir quitté le bureau américain de Siderexport (société commerciale sous la marque Iri-Finsider), s’est installé au Brésil et avec 4 employés génois a créé Duferco (en fusionnant Dufer et Ferco, deux noms “libres” à la Chambre des représentants). Commerce ), puis revendant les opérations commerciales à une société chinoise plusieurs années plus tard.

Mais on pourrait aussi remonter à 1898 lorsque son grand-père maternel Bartolomeo Pinasco a émigré de Lavagna en Argentine et a fait fortune à deux reprises. Le premier en devenant millionnaire avec un billet de loterie gagnant acheté sur le bateau qui l’a emmené à Buenos Aires et le second en gérant bien cette richesse, en faisant étudier ses filles (dont la mère de Bolfo, Sara), nées « argentines » et envoyées en Italie où ils, ils sont mariés. Et en Italie, Duferco de San Zeno Naviglio (BS), l’une des nombreuses entreprises du groupe, avec le nouveau laminoir dans lequel 250 millions d’euros ont été investis, est le premier producteur de poutres de construction et vend ses produits dans 60 pays à travers le monde.

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