Changement de cap pour Mercedes, les moteurs thermiques même après 2030

Changement de cap pour Mercedes, les moteurs thermiques même après 2030
Changement de cap pour Mercedes, les moteurs thermiques même après 2030

Changement de cap pour Mercedes: le constructeur automobile de Stuttgart a annoncé un ralentissement de son plan d’électrification totale, initialement prévu d’ici 2030. Comme d’autres acteurs, le constructeur préfère allonger le délai, compte tenu de l’attrait jusqu’ici limité des BEV auprès des concessionnaires. La vitesse de leur diffusion continue d’apparaître fragmentée, malgré les politiques également mises en œuvre par l’Union européenne.

Si les programmes initiaux sont respectés, les moteurs à combustion interne seront interdits en 2035. Même s’il n’y a pas eu de volte-face à cet égard, l’organisme communautaire semble émettre des doutes à ce sujet. Autrement, il serait difficile d’expliquer la décision d’Ursula von der Leyen de tenir une réunion d’information en 2026.

Ola Källenius refroidit les esprits : la fin du thermique pourrait être reportée

Apparemment, les chiffres du marché et la pression exercée par les États membres poussent à une approche moins radicale. Dans le cas spécifique de Mercedes, le PDG Ola Källenius a officiellement lancé la production de moteurs à combustion (essence et diesel) même après la fin de la décennie, tant qu’il y a suffisamment de demande.

La confirmation du PDG, intervenue avant l’Assemblée générale du groupe, trouve son origine dans diverses raisons. En premier lieu, la baisse des immatriculations pèse lourd. En fait, la division BEV, notamment avec les modèles EQS et EQE, a donné lieu à d’amères déceptions. Les prix élevés des deux berlines de luxe ont dissuadé les clients potentiels de les choisir, au profit de la concurrence.

Deuxièmement, les usines Mercedes sont déjà flexibles, c’est-à-dire qu’elles sont chargées de traiter à la fois les moteurs électriques et traditionnels, afin de s’adapter au marché de référence. En fin de compte, les dirigeants seraient arrivés à la conclusion motivée par la logique du profit.

À l’heure actuelle, la transition écologique complète garantit des marges bénéficiaires plus faibles. En effet, les batteries restent un composant coûteux, ce qui a inévitablement un impact sur les caisses des entreprises. Des projets de recherche sont en cours aux quatre coins du monde, mais jusqu’à présent, il n’existe aucune innovation capable d’éliminer ou presque l’écart avec les systèmes canoniques.

Le tournant vert reste un objectif

Malgré que, le tournant vert reste un objectif chez Mercedes. Malgré des difficultés rencontrées, supérieures aux perspectives initiales, les immatriculations de véhicules 100 % électriques ont enregistré une hausse de 73 % en 2023, confirmant un intérêt croissant des consommateurs.

Par rapport à ses concurrents directs, l’écart avec BMW est préoccupant, puisque l’année dernière, l’entreprise a gagné 14,7% de part dans le secteur BEV, contre 11,8% pour la Stella. Moins préoccupant est Audi, qui a laissé la direction de Duesmann avec des os brisés. Le retard accumulé place la réalité d’Ingolstadt en retrait, même s’il est bon d’y prêter attention.

Avec le passage de relais à Gernot Dollner au poste de CEO, le géant des Quatre Anneaux pense rattraper son retard. Avec le soutien d’un géant de la mobilité tel que Volkswagen, il se pourrait que cela nécessite moins que les estimations initiales des analystes.

Sur les diesels, que BMW compte abandonner progressivement, Källenius n’a apporté aucune précision, signe peut-être d’un intérêt toujours vif : les performances sur de longues distances sont un attrait fort, peut-être trop pour les abandonner.

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