Si seulement Manna et Conte suffisaient à juventuriser Naples, il en faudrait bien plus

Le point central est : qu’a en tête De Laurentiis ? Pensez-vous comme un propriétaire de petite entreprise du Nord-Est ou comme un visionnaire ?

Ag Roma 06/17/2020 – finale de la coupe d’Italie / Napoli-Juventus / photo Alessandro Garofalo/image Sport dans la photo: Andrea Agnelli-Aurelio de Laurentiis

Si seulement Manna et Conte suffisaient à juventuriser Naples, il en faudrait bien plus

Max Gallo concentre son attention sur un phénomène : les supporters de Naples saluent, presque à l’unanimité, l’arrivée d’Antonio Conte à la tête de l’équipe. Après avoir acquis sans sourciller que le nouveau directeur sportif sera Giovanni Manna. Les deux sujets viennent de la Juventus. Le premier honneur de gloire pour les victoires remportées avec l’équipe turinoise (mais pas seulement). Le second est une jeune pousse issue de la fructueuse école de management de la Juventus. Il s’ensuit, observe Gallo, que les Napolitains ne considèrent plus le monde de la Juventus comme un enfer habité par des démons. Au contraire, ils se préparent à l’idée de l’imiter embaucher des professionnels qui ont grandi dans cet environnement.

Malheureusement, observe-t-on, qui n’a jamais eu d’autres préjugés que celui de la capacité personnelle, il suffirait peut-être d’embaucher un directeur sportif et un entraîneur pour faire du club de la Juventus. C’est-à-dire lui faire acquérir toutes les caractéristiques d’un grand club international. Mais l’embauche de Conte et Manna peut tout au plus être considérée comme un indice. Les structures corporatives et logistiques, l’investissement dans douce puissance les médias, le réseau de relations avec les agents, les agents et les présidents des autres équipes, l’influence dans la Ligue, la Fédération et à La Haye ne peuvent pas être créés en un jour. Et ce sont eux qui déterminent le classement parmi les grands clubs, d’abord au niveau national puis européen. Les éléments que nous avons énoncés sont ceux qui permettent de passer de la logique du miracle occasionnel à celle de la victoire planifiée et systématique.

Le point central est le suivant : qu’a en tête le président De Laurentiis ? La logique des propriétaires de petites usines du nord-est qui craignent de perdre le contrôle de l’entreprise s’ils grandissent trop ou celle des visionnaires passés de la petite et belle à la grande entreprise ? Franchement, nous ne pouvons pas le dire. Dans le passé, nous avons acquis des joueurs du Real Madrid, ce qui nous a certainement fait grandir, mais ce n’était pas un projet de réforme du système. En effet, avec cette malheureuse année, la croyance selon laquelle le scudetto était le résultat non seulement de la capacité du président, de Giuntoli, de Spalletti et des joueurs, mais aussi d’un alignement favorable des planètes a disparu.

Au-delà de toutes les considérations sur “ce qui aurait pu arriver si…”, l’idée de l’événement occasionnel et imprévu a finalement disparu. Et cette année désastreuse (exacerbée par l’attention et les responsabilités qu’apporte le bouclier sur le maillot) s’est produite parce que ça pourrait arriver, c’est-à-dire parce que le modèle organisationnel de Naples, qui nous a donné tant de satisfaction au cours des quinze dernières années, était évidemment fragile, fondé sur un équilibre pas assez stable, submergé par l’ouragan Scudetto.

Si De Laurentiis avait l’intention de commencer la juventinisation de Naples cette année, seuls les choix et les faits du futur pourront nous le dire. Cependant, nous saluons le constat selon lequel les supporters de Naples ont mûri et veulent le meilleur pour l’équipe. Peu importe que les acteurs viennent de telle ou telle compagnie. Ce sont des professionnels de niveau international qui se sont réjouis hier d’un but de la Juve et demain se réjouiront, peut-être encore plus, d’un but de Naples. Parce qu’ils soutiennent (et travaillent) pour l’entreprise qui les paie.

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