AYREON – Vivez sous les vagues

AYREON – Vivez sous les vagues
AYREON – Vivez sous les vagues

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Un spectacle live d’Ayreon est un événement, à la fois parce qu’il y en a trop peu (il a commencé en 2017 avec “Ayreon Universe”, s’est poursuivi en 2019 avec “Ayreon-Electric Castle Live & Other Tales” et, en raison de la pause forcée due au Covid, ce qui était prévu pour 2021 a été reporté à 2023 et on en parle ici) et parce que c’est vraiment trop complexe à organiser, parce que faire monter un opéra métal sur scène, c’est bloquer les activités de plus de dix groupes pendant au moins un week-end . C’est pourquoi c’est un événement si rare ; mais si le scrupule d’Arjen Anthony Lucassen (l’esprit et créateur de certaines réalités comme Ayreon et Star One, ainsi qu’un multi-instrumentiste visionnaire) et de sa partenaire Lori Linstruth est que, s’il faut le faire, il faut le faire parfait, alors vous pouvez être sûr que le résultat sera totalement impeccable.
Ainsi en est-il de ce “Live Beneath The Waves”, qui relate sur disque (disponible en différentes versions, entre 3 LP, double CD+DVD et Blu-Ray) l’événement de la mi-septembre 2023 où, avec cinq concerts en cinq minutes, devant plus de quinze mille personnes, l’album « 01011001 » d’Ayreon a été joué dans la salle de concert Poppodium 013 de la ville néerlandaise de Tilburg.
Ce n’est pas qu’un album live, ce n’est pas qu’une série de concerts : pendant une semaine cette ville néerlandaise s’est transformée en une véritable branche des mondes que l’on avait l’habitude d’entendre à travers la transposition en notes. Et puis, mesdames et messieurs, le spectacle commence.
« Excitant » est le premier adjectif qui nous vient à l’esprit en l’écoutant, car on entend les frissons dans les cris des spectateurs, des jubilations qui anticipent pour nous l’entrée en scène d’un super chanteur ; quelques secondes et le timbre incomparable de Hansi Kürsch (Blind Guardian) ou d’Anneke van Giersbergen (anciennement de The Gathering, qui a également collaboré avec Lucassen dans The Gentle Storm) se propage des haut-parleurs à notre cortex.
Au final, sans vouloir léser personne, nous ne citerons pas l’ensemble des vingt-six chanteurs et musiciens qui ont participé à ce spectacle : découvrez, chanson après chanson, la marque distinctive que chacun d’entre eux a laissée.
Un autre adjectif pour qualifier « Live Beneath The Waves » est « incroyable », compte tenu de la propreté des sons et de la maîtrise de la structuration des différentes parties de cet opéra métal, avec les nombreux changements de protagoniste sur scène mais la linéarité de la succession des des pistes. Difficile de rester indifférent, ce double album est ce que tout le monde aimerait avoir comme preuve tangible d’un événement live unique et l’idée de garder un morceau (“Speech”) dans lequel on entend les remerciements d’Arjen, le fait de culpabiliser pour avoir fait quelques concerts et le dévouement envers son partenaire de vie.
Outre une courte introduction et trois titres bonus après le discours qui vient d’être évoqué, “Live Beneath The Waves” ne change pas d’un iota la tendance de l’album d’Ayreon de 2008 mais le met certainement en valeur, tout comme les mélodies directes – les solos des guitaristes Timo Somers et Marcel Coenen, les parties de clavier de Joost van den Broek, la batterie d’Ed Warby mais aussi les parties classiques de Jeroen Goossens (flûte), Ben Mathot (violon) et Jurriaan Westerveld (violoncelle)- et les ovations du grand public sont une valeur ajoutée d’un des plus beaux spectacles live sortis ces dernières années.
La présence de grands interprètes comme Simone Simons (Epica) et Daniel Gildenlöw (Pain of Salvation), assistés de choristes certainement pas de second ordre (Marcela Bovio et Irene Jansen), créent un jeu d’entrelacement vocal sans égal.
Le déroulement des morceaux suit le pathétique présent dans la version studio ; il y a donc des moments résolument tendus et plus engageants (« Age Of Shadows », « Ride The Comet » et « The Fifth Extinction » ressortent avant tout) et d’autres plus calmes et éthérés (« Connect The Dots » et « Web Of Lies » avec la participation d’Arjen lui-même au chant crée une atmosphère de paix intérieure). Au lieu de cela, après le discours de remerciement, la cerise sur le gâteau sont les trois pièces ajoutées en cadeau aux fans, parmi lesquelles on trouve également “Fate Of Man” tiré du dernier et final de Star One “The Day That The World Breaks Down”. ” (et ici spécifiquement final et choral avec son lien avec l’album « 01011001 »).
Ce « Live Beneath The Waves » est un album que tout passionné doit avoir dans sa collection, compte tenu de l’émotion transmise par chaque note et de l’interprétation parfaite obtenue.

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