Ce n’est pas vrai qu’en Suisse “il n’y a pas eu une seule minute de confinement”

Le 10 avril 2024, une image a été publiée sur Facebook contenant le texte suivant : «Quand ils vous disent qu’ils ont suivi les instructions de l’OMS, rappelez-leur que le siège de l’OMS est basé à Genève et que la Suisse n’y est pas restée une seule minute.» du confinement.” Le même contenu a également été publié sur Threads.

C’est une fausse nouvelle.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS), une agence des Nations Unies qui s’occupe des questions de santé, a son siège à Genève, en Suisse. Il est cependant faux de dire que des blocages, des fermetures et des mesures restreignant la libre circulation des personnes (résumées par le terme anglais “lockdown”) n’ont jamais été décidés en Suisse pour contrer la propagation du nouveau coronavirus Sars-CoV-2.

Le premier cas de coronavirus en Suisse a été enregistré en février 2020 au Tessin. Depuis lors, le nombre d’infections dans le pays n’a cessé d’augmenter et c’est pour cette raison que le gouvernement a mis en place une série de confinements. En mars 2020, elle avait instauré la fermeture des écoles, de tous les commerces (sauf établissements alimentaires et sanitaires), des restaurants, des bars et de toutes les installations récréatives et de loisirs. Par ailleurs, des contrôles ont également été instaurés aux frontières avec des pays où la situation sanitaire est plus grave et où les rassemblements de plus de 5 personnes sont interdits. Il a également été recommandé que les gens ne sortent que pour aller au travail, chez le médecin ou à la pharmacie, pour faire des courses ou pour aider quelqu’un. En outre, les “fenêtres de crise”, c’est-à-dire la possibilité, dans des cas exceptionnels, pour les cantons de demander l’adoption de mesures plus sévères pendant une période limitée pour lutter contre la propagation du Sars-CoV-2 ont également été approuvées. 8 000 militaires ont également été employés pour les soins de santé, la logistique et la sécurité. Les premières réouvertures progressives dans le pays ont débuté fin avril 2020.

Soulignons enfin que fin décembre 2020, l’OMS a confirmé que les confinements, décidés par différents pays du monde, pourraient ralentir la transmission du Covid-19, limitant les contacts entre les personnes, mais que ces mesures pourrait également avoir « un impact négatif profond » sur les individus (en particulier les plus défavorisés, y compris les personnes en situation de pauvreté), sur les communautés et les sociétés, conduisant presque au blocage de la vie sociale et économique ». Pour cette raison, l’OMS a reconnu que certains pays n’avaient parfois d’autre choix que d’émettre des ordonnances de confinement et d’autres mesures pour gagner du temps. L’agence onusienne précise ensuite que les gouvernements doivent “profiter au maximum du temps supplémentaire accordé par les mesures de ‘confinement’ en faisant tout leur possible pour développer leurs capacités à détecter, isoler, tester et traiter tous les cas”.

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