Johnson & Johnson, le géant pharmaceutique multinational, s’est retrouvé confronté à un règlement historique après avoir fait face à une série de poursuites liées à l’utilisation de ses produits à base de talc. L’accord prévoit un paiement massif de 6,5 milliards de dollars, liée au troisième dépôt de bilan d’une société affiliée, LtlManagement.
Plus de 6 milliards pour régler des procès contre le cancer : les faits
Johnson & Johnson a annoncé avoir accepté de payer 6,5 milliards de dollars mettre fin aux litiges autour du lien présumé entre le talc et le cancer de l’ovaire.
Comme le rapporte Reuters, cet accord prévoit la clôture de tous les procès pour mésothéliome grâce à la déclaration de faillite de l’une de ses filiales. L’entreprise a demandé un délai de trois mois pour négocier un règlement avec tous les candidats, y compris ceux qui pourraient se présenter à l’avenir.
Ce règlement concerne 99 % des poursuites liées au talc, dont 54 000 cas regroupés en une seule procédure dans le New Jersey. Cependant, les tentatives précédentes visant à rejeter les poursuites ont été rejetées par les tribunaux, qui ont statué que l’entreprise n’avait pas droit à la protection contre les faillites parce qu’elle n’était pas en difficulté financière. Malgré les controverses, Johnson & Johnson a toujours nié que ses produits contiennent de l’amiante ou soient cancérigènes et a déclaré que le règlement proposé a déjà été accepté par la majorité des plaignants.
Ce règlement a été conclu principalement pour résoudre la majorité des poursuites intentées par des femmes qui affirmaient qu’elles développeraient un mésothéliome, un cancer de l’ovaire, après une utilisation prolongée de produits à base de talc. Johnson & Johnson a déclaré que ce paiement faisait partie d’un effort visant à résoudre les litiges juridiques en cours et qu’il ne restait que quelques poursuites en cours en dehors de ce règlement.
La société a également révélé qu’elle avait déjà réglé 95 % des poursuites liées au mésothéliome. Cette nouvelle a eu un impact positif sur le titre Johnson & Johnson qui a ouvert en hausse de 3,5% à Wall Street.
Qui sont les plaignants
Les poursuites contre Johnson & Johnson se sont principalement concentrées sur les femmes qui affirmaient avoir développé un cancer de l’ovaire en raison de l’utilisation de leurs produits à base de talc, en particulier la poudre pour bébé Johnson’s, auparavant l’un des produits les plus vendus de la société, ainsi que d’autres produits similaires. Ces produits ont été retirés du marché et la société a récemment séparé ses activités grand public pour créer une nouvelle entité, Kenvue, qui commercialise une version alternative du talc Johnson à base de fécule de maïs.
Johnson & Johnson a déjà fait face à deux tentatives infructueuses de résolution de poursuites liées au talc via le dépôt de bilan de sa filiale LTL Management, mais les deux ont été rejetées par les tribunaux. Malgré cela, J&J, comme déjà mentionné, continue d’affirmer que ses produits ne contiennent pas d’amiante et ne sont absolument pas liés au cancer. Le règlement annoncé a été soutenu par les avocats représentant la majorité des plaignants qui ont intenté des poursuites contre la société, a indiqué la société.
