Stellantis pourrait conserver les moteurs thermiques sur ses voitures

Stellantis ne ferme pas les portes aux moteurs à combustion interne. Si la demande était suffisamment soutenue, les voitures initialement conçues pour être électriques pourraient également être disponibles en versions hybrides ou thermiques.

Celui qui dit cela est l’une des voix les plus autorisées de la multinationale elle-même : la directrice financière Natalie Knight, qui a pris la parole pour commenter les résultats du premier trimestre.

Pas de dogme, mais concentration sur les évolutions du marché

Suivre un dogme sans suivre l’évolution du marché reviendrait en fait à exclure de grandes opportunités commerciales, ce qui irait à l’encontre des principes de l’entreprise elle-même. « Disposer de plateformes multi-énergies pour tous nos produits en développement et avoir l’agilité de se déplacer entre elles est une formidable opportunité pour nous, par rapport à nos concurrents »explique le directeur financier, dans un rapport QuartiersAuto. Ce qui n’exclut pas un Jeep Wagoneer S essence ou dieselcontrairement à ce qu’il semblait jusqu’à aujourd’hui.

Le public lui-même aura le véritable pouvoir de décision, capable d’influencer les prochaines stratégies. Un illustre précédent porte la signature de la marque américaine et concerne l’Avenger.

Le modèle chanceux a été initialement conçu uniquement avec un groupe motopropulseur électrique, sauf en Italie et en Espagne, où les BEV restent une petite niche (les données d’avril 2024 le confirment). Mais ensuite, un changement de stratégie s’est produit, également dans d’autres pays.

Il en a été de même pour deux véhicules multispaces, le Citroën Berlingo et le Peugeot Rifter. En effet, la philosophie ne concerne pas exclusivement la marque Jeep, mais l’ensemble du conglomérat.

Engagement vert

Knight souligne que Stellantis vise à adopter les tendances et, par la même occasion, envoyer un message clair sur son engagement en faveur de la transition énergétique. Courant 2024, 25 nouveaux modèles seront lancés, dont 18 électriquesdu moins selon les plans initiaux.

“Je ne veux pas ignorer le fait que nous voulons rester proches des consommateurs et si nous voyons qu’il y a une opportunité avec les modèles que nous avons introduits auparavant en tant que BEV, nous les évaluerons”ajoute le gérant.

Les plateformes STLA, un point fort

Selon Stellantis, les plateformes STLA, conçues pour accueillir sans problème des moteurs électriques ou thermiques, constituent un point fort. En effet, il est aujourd’hui compliqué de prédire quelles seront les évolutions de la mobilité.

En théorie, les BEV domineront le secteur, mais le manque de diffusion enregistré jusqu’à présent soulève des doutes. Les prix catalogue élevés, dictés par le coût élevé des composants (principalement les batteries), empêchent de nombreuses familles d’envisager de les acheter. Partout dans le monde, on cherche des solutions pour réduire les dépenses.

Dans tous les cas, Stellantis confirme le plan Dare Forward 2030 présenté il y a quelques années, selon lequel d’ici la fin de la décennie, tous les véhicules commercialisés en Europe et la moitié aux États-Unis seront entièrement électriques.

Dévoilé aux actionnaires en mars 2022 par le PDG Carlos Tavares, il poursuit l’objectif de augmenter le chiffre d’affaires net à 300 milliards d’euros (le double par rapport à 2021) et d’enregistrer des marges opérationnelles ajustées à deux chiffres tout au long de la décennie, pour devenir Carbon Zero d’ici 2028.

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