Ripley, thriller exceptionnel qui explore les profondeurs de l’âme (noté 10)

Il existe un joyau élégant et morbide sur la plateforme Netflix, il s’appelle « Ripley». Beaucoup le sauront grâce à d’autres films «Le talentueux Monsieur Ripley» parce que c’est le roman de Patricia Highsmithc’est tragique Bel Ami qui tente de gravir l’échelle sociale en laissant derrière lui des cadavres. C’étaient des cadavres. »En plein soleil”, comme dans la version de René Clément avec le jeune homme Alain Delon appelé par erreur par beaucoup « Le crime en plein soleil » (c’était le titre de la réédition) et aussi dans celui de Minghella avec Law, Paltrow, Blanchett et Damonqui a également fait une apparition de Fiorello.

Il s’agit de ce personnage psychopathe et de cette histoire noire, avec une fin différente, mais la mise en scène et le scénario de Steven Zaillian (Oscar pour « La Liste de Schindler »d’autres films pour SCorse Et “La nuit de » avec Turturro) sont une valeur particulière qui fait de la série un authentique manuel de pathologie et une grande revue des crimes et des châtiments de l’humanité. La merveille féroce et lumineuse en noir et blanc choisie parmi la photographie exemplaire de Robert Elswit il a deux visages, d’un côté il montre quelques splendeurs italiennes sans aucune rhétorique, de l’autre il descend dans les profondeurs de l’inconscient de ce personnage qui cloue du regard que le Dublinois de 47 ans Andrew Scott (le prêtre idole de “Sac à puces”) interprète avec une habileté très subtile.

Il mérite toutes les récompenses, car c’est un acteur de grande école, cela se remarquait déjà dans “Étrangers”: ici vous triomphez, toujours avec un effort minimum apparent qui provoque pourtant le résultat maximum. L’histoire est connue de ceux qui se souviennent du grand écrivain et des deux films précédents : elle commence, comme une sorte de prologue de la tragédie, dans New York de 1960 où Tom Ripley, un homme plein d’embûches, d’envie et de méchanceté, escroc non-stop, est embauché, se faisant passer pour un ami, par le très riche M. Feuille verte ramener son fils à la maison (Johnny Flynn) de la côte de Campanie, où il prend le soleil avec sa meilleure amie blonde Dakota Fanningancien enfant prodige (“Mon nom est Sam”, 2001). Et là où notre faux détective, faux ami, faux tout, grimpe pour établir des contacts et la toile de mensonges, après un gros contrôle : d’ici on ne pouvait plus rien dire, sauf qu’il noue une relation excellente et malsaine, là ‘c’est l’homosexualité qui se cache , avec le garçon et sa compagne qui écrivent un livre touristique sur Atrani.

Puis les développements nous emmènent dans un tour d’Italie, de Naples à Romeà, de Sanremo à Venise, sans la rhétorique de la pizza et de la mandoline mais en recherchant plutôt les lumières des chefs-d’œuvre de Caravageavec une certaine précision sociale : le refrain du “La belle vie” entre “Le ciel dans une pièce”, “Et si demain” Et “Quand quand quand”. Et il y a deux acteurs de soutien exceptionnels dans le casting, Margherita Acheter dans le rôle d’un concierge e Maurizio LombardiLe détective Ravin qui ne lâche pas, alors qu’à la fin il y a l’apparition rapide et souriante dans les palais vénitiens de John Malkovitch.

C’est une série qui n’a pas peur de plonger dans l’âme humaine et donc fait confiance et permet aussi des pauses, de longs regards qui se croisent et s’emmêlent, des silences, le cadre d’un thriller qui élargit de plus en plus ses valeurs au fil de 8 épisodes qu’on ne peut arrêter car à l’intérieur il y a une haute signature stylistique qui parle de notre vulnérabilité, ça devient de plus en plus intrusif, ça touche de nombreuses cordes extrêmes au-delà de l’intrigue sanglante de thriller noir. C’est un film qui fait des ravages avec une étiquette cinématographique exceptionnelle, cela ressemble à une crise de panique parce qu’on sent que quelque chose de mal traverse le monde et c’est contagieux.

Tags:

NEXT “Je suis devenu une parodie de moi-même”