The Fall Guy, la critique du film avec Ryan Gosling et Emily Blunt

The Fall Guy, la critique du film avec Ryan Gosling et Emily Blunt
Descriptive text here

Un esprit de bonne volonté anime la nouvelle comédie d’action Le gars qui tombe à pic (en salles le 3 mai), un hommage aux travailleurs meurtris et battus qui font tant pour le cinéma mais qui sont rarement récompensés. Nous parlons de cascadeurs : les doublures agiles et serviables qui se jettent devant les voitures ou sur les pentes, se laissent engloutir par les flammes ou tombent de très haut, tout cela pour rendre un film encore plus réel. Le gars qui tombe à picécrit par Drew Pearce et dirigé par David Leitchrend hommage à ces artisans de la meilleure façon qu’Hollywood sait le faire : en donnant à leur travail un peu d’éclat de star de cinéma.

Cela vient avec le visage de Ryan Goslingfraîchement sorti Barbie et toujours protagoniste avec son côté léger. Aussi fascinantes et laconiques que soient certaines de ses performances, c’est la meilleure de Gosling, incarnant ici Colt, un cascadeur autrefois recherché qui a abandonné la profession après qu’une vilaine blessure liée au travail ait ébranlé sa confiance et coûté l’amour de Jody (Émilie Blunt). Ce dernier, cadreur, a entre-temps été appelé pour réaliser un film à gros budget tourné à Sydney, en Australie. Grâce à quelques astuces de la tenace productrice Gail (Hannah Waddingham), Colt accepte un travail qui implique de réaliser toutes les cascades difficiles et risquées que la star du film, Tom (Aaron Taylor-Johnson), il refuse de le faire.

La situation déjà mignonne le devient encore plus lorsque Tom disparaît et que Colt se retrouve impliqué dans une conspiration criminelle sans grandes prétentions. Ils lui tirent dessus et l’aspergent d’essence, les choses pourraient donc prendre une tournure dramatique, mais personne ici n’essaye de sauver le monde. Au lieu de cela, c’est le film qui a besoin d’être sauvé : le travail de centaines de membres de l’équipe essayant d’offrir un bon spectacle. Même si l’on ne peut pas en dire autant des dirigeants de studio qui courent vers l’oubli du streaming de nos jours, les personnes qui travaillent quotidiennement dans la production cinématographique se soucient toujours de cette forme d’art, d’un amour qui Le gars qui tombe à pic rend un doux hommage.

Un doux hommage plein d’ironie qui semblera familier à quiconque a vu un film de Shane Noir – sans surprise, il y a la main de Pearce dans l’écriture de Homme de fer 3 par Noir. Un esprit non conventionnel anime les meilleures scènes du film, tant celles des dialogues que celles de l’action. Leitch, comme en témoignent les plaisanteries incessantes et souvent incohérentes de Dead Pool 2 Et Train à grande vitesse, a tendance à exagérer l’ornementation. Dans ce cas, cependant, il parvient à contenir au moins certaines de ces impulsions. Parfois, cela se rapproche du délicieux chaos contrôlé de Les gentils gars de Black, à qui Le gars qui tombe à pic c’est peut-être plus comme ça, avec Gosling et tout.

Si le travail des cascadeurs est impressionnant – et la reconnaissance que leur accorde le film est certainement appréciable – Le Bouc émissaire est peut-être encore plus réussi en tant qu’ode au facteur X de plus en plus insaisissable qu’est le puissance des étoiles. Le film regarde avec étonnement Ryan Gosling qui fait son devoir, jouant un homme affablement épuisé essayant simplement de mettre fin à sa journée et, peut-être, de raviver une romance. La performance de Gosling nous rappelle combien de films d’action à peine adéquats d’autrefois tenaient facilement leur place charisme. Le gars qui tombe à pic c’est plus que suffisant, c’est bien, mais cela le serait bien moins sans la chaleur détendue de Gosling, son timing comique élastique, sa physicalité agile.

Et ça le serait encore moins sans ça Émilie Blunt, l’une des stars les plus fascinantes du monde du divertissement. Malheureusement, l’actrice de Le gars qui tombe à pic c’est un peu à l’écart. Mais lorsqu’on lui donne la chance de briller, elle s’illumine et brille. À quel point une scène de karaoké peut-elle être ringarde où quelqu’un essaie sérieusement de chanter une vieille ballade apparemment ringarde des années 1980 ? Si Blunt est là, pas du tout. Elle chante Contre toute attente (une belle chanson) par Phil Collins équilibrer l’ironie et la sincérité et calibrer sa réaction (de Jody) au retour inattendu de Colt : détachée mais curieuse, triste et blessée mais prête à pardonner. Blunt est une joie à voir, avec et sans Gosling. Allez, faisons d’elle la protagoniste principale la prochaine fois !

Pendant que Jody chante Phil Collins, Colt combat une benne à ordures traînée dans les rues de Sydney, dans style Rapide furieux. Le choix d’accompagner une scène d’action avec un air pop improbable est devenu au fil des années si de rigueur qu’il en devient obsolète, mais Leitch trouve un moyen de rendre cette juxtaposition coup de lapin étrange et presque fraîche. Le gars qui tombe à pic c’est souvent ça : une version légèrement meilleure de ce qui a longtemps été un cliché. C’est ce que les stars de cinéma sont obligées de faire de temps en temps. Et les cascadeurs aussi.

PREV Captain America 4, Sam Wilson aura un nouveau casque style Ant-Man ! Montre
NEXT Gladiator 2, quand sortira le premier trailer de la suite de Ridley Scott ?