raid nocturne sur Ispahan, centre du programme nucléaire

DE NOTRE CORRESPONDANT
JERUSALEM – La caméra est fixée sur le rond-point-fontaine et sur les voitures qui circulent autour, le ciel est bleu, si clair qu’on aperçoit les montagnes en arrière-plan. C’est l’émouvante carte postale que le régime iranien diffuse sur toutes les chaînes en guise d’information sur une attaque dans la région d’Ispahan. Des images rassurantes, accompagnées d’une musique d’ascenseur, si vous souhaitez faire passer le message immédiatement : ils n’ont pas l’intention de porter le conflit à l’étage. Minimiser – répéter que “les mini-avions ont été abattus et n’ont pas atteint leurs objectifs” – permet aux ayatollahs et aux Pasdaran de ne pas mettre à exécution les menaces relancées tout au long de la semaine : “Si le régime sioniste nous attaque directement, nous répondrons par un arme jamais vue auparavant.

Les Israéliens ont attaqué, mais le mode était limité devrait éviter d’élargir le conflit pour l’instant s’est ouvert entre les deux nations après les bombardements ordonnés par Ali Khamenei, le Guide suprême, dans la nuit de samedi à dimanche derniers, de plus de 300 drones et missiles lancés vers l’espace aérien de l’État juif. Un raid a été décidé pour venger l’assassinat d’un général des Gardiens de la révolution et de six conseillers à Damas le 1er avril.

Le gouvernement un Jérusalem ne confirme ni ne nie, à l’exception de quelques publications non autorisées faisant également référence à l’anniversaire de Khamenei, 85 ans. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu choisit la stratégie de l’ambiguïté qui a défini la guerre de l’ombre avec le régime islamique au cours des dernières décennies. Le peu d’informations arrivant de cette ville du centre de l’Iran sont celles fournies par les Pasdaran et les Américains, informés peu avant l’opération. De petits drones, quadricoptères assemblés sur place, auraient été utilisésarmés d’explosifs et envoyés sur une base aérienne militaire : telle semble être la partie de la mission gérée par le Mossad avec des équipes locales.

Selon la chaîne américaine abcles avions de Tsahal auraient plutôt tiré trois missiles depuis les ciels d’Irak et de Syrie contre le système radar qui protège les sites d’Ispahan, au cœur de la production de fusées, de drones et de la recherche nucléaire, la centrale de Natanz est située à une heure conduire. Le raid aurait servi à démontrer que les Israéliens peuvent pénétrer dans les défenses iraniennes. et ils sauraient comment frapper même les laboratoires atomiques les plus secrets. L’Agence des Nations Unies pour l’énergie atomique confirme qu'”il n’y a aucun dommage aux centres nucléaires”.

Les fêtes juives de Pâque commencent après-demain et les analystes israéliens considèrent qu’il est peu probable que les représailles d’hier soir ne soient que la première phase d’une longue période de représailles. Au moins pour les dix prochains jours. L’état-major revient se concentrer sur le front nord, où les affrontements avec le Hezbollah libanais restent quotidienset sur Gaza : au 196e jour de la guerre, les jihadistes parvenaient encore à lancer des roquettes et les sirènes retentissaient à Sderot, même si la plupart des balles – disent les porte-parole de l’armée – retombaient dans la bande de Gaza.

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