Roquettes sur Kharkiv, massacre à l’imprimerie. «Blinken veut donner le feu vert aux armes américaines contre la Russie»

Le débat sur la question est « vigoureux ». Après la dernière visite à Kiev, le secrétaire d’État américain Antony Blinken pousse — la source est le New York Times — que la Maison Blanche change d’avis sur la ligne rouge qui interdit à l’allié ukrainien l’utilisation d’armes fournies par l’Occident sur le territoire russe. Traduit : si jusqu’à présent les missiles Atacms n’ont pas été utilisés pour défendre Kharkiv, évitant ainsi une escalade du conflit, Washington évalue désormais un changement de stratégie.

Discussions en cours. Des signaux sur le changement des règles d’engagement des cibles aériennes étaient déjà arrivés du secrétaire d’État à la Défense Lloyd Austin tandis que les Britanniques autorisaient l’utilisation de Storm Shadows pour frapper le sol russe. Et même si le journal américain lui-même souligne que le débat en est encore à ses balbutiements, le plan prévoit le feu vert pour des attaques contre des installations militaires russes, tout en les interdisant dans les raffineries que l’Ukraine a jusqu’à présent frappées avec des drones DIY.

Alors qu’il y a des discussions à l’Ouest, les Russes se tiennent en défense sur le front de Kharkiv mais ne lâchent rien, notamment sur les objectifs industriels. Hier, l’un des plus gros a été réduit en cendres avec 10 missiles centres d’impression d’Ukraine, considéré jusqu’en 2022 comme l’un des pays les plus propices aux éditeurs occidentaux pour imprimer des livres. Mis à part les dégâts économiques et culturels, ils étaient dans l’attaque tué sept personnes et plus d’une douzaine ont été blessés, frapper avec un “Tapez deux fois”, tactique cruelle utilisée systématiquement par les Russes qui ils lancent un deuxième coup de feu, après l’intervention des secours.

A Moscou, malgré les démentis de ces derniers jours, ils semblent décidés à aller de l’avant. Les autorités estoniennes affirment que les gardes-frontières russes ont retiré les panneaux frontaliers fluviaux du territoire estonien. Et le Kremlin semble également vouloir ne rien lâcher sur le plan économique. Vladimir Poutine a signé hier le décret autorisant le confiscation d’entreprises américaines, en représailles. Puis il a arrêté deux autres personnalités de la défense : le chef d’état-major adjoint Vadim Shamarinadjoint de Valery Gerasimov, et un haut fonctionnaire, Vladimir Verteletski.

Attendre conférence de paix en Suisse À la mi-juin, peu de choses bougent sur le front diplomatique. Président Volodymyr Zelenski a annoncé sa présence aux commémorations du Débarquement en France et au G7 dans les Pouilles. Cible: demander de nouvelles armes.

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