oxymores politiques – Libero Quotidiano

Francesco Damato

21 juin 2024

En fin de compte, celle que la politique italienne mène contre le dictionnaire dans une chaîne d’oxymores fait également partie de la quasi-troisième guerre mondiale contre les pilules, comme le dit le Pape. Nous avons une droite ouvertement conservatrice, même dans les fractions modérées et non « extrêmes » imaginées à Berlin par le chancelier boiteux Sholz, qui innove volontiers. La première des quatre étapes parlementaires de la réforme de la Constitution qui introduit l’élection directe du Premier ministre vient de se dérouler au Sénat. Comment les maires sont élus depuis des années Les communes et les présidents de régions sans que ni l’un ni l’autre n’ait quitté la démocratie.

A la Chambre, la mise en œuvre des autonomies régionales dites différenciées introduites dans la Constitution en 2001 par la gauche, qui courtisait la Ligue des Umberto Bossi sur le terrain du fédéralisme pour tenter d’empêcher un retour à l’alliance avec Silvio Berlusconi. D’où réussit à échapper fin 1994 le président de la République de l’époque, Oscar Luigi Scalfaro, qui ne se résignait pas du tout au calme après avoir tenté en vain d’entraîner le quasi-leader de l’Église dans la lutte contre le Premier ministre de l’époque. Il vient de le confirmer, dans le silence assourdissant et embarrassant, autant qu’embarrassé, de ce qui reste encore – c’est-à-dire beaucoup – de la gauche de l’époque, revêtue à l’aube de la Deuxième République d’un masque manifestement progressiste.

Les progressistes, en effet, officiellement inscrits en 2020 grillino Giuseppe Conte devenant même le “point le plus avancé” pour les déclarations et interviews entrelacées du secrétaire du Parti démocrate Nicola Zingaretti et de son “philosophe” de référence Goffredo Bettini ; les progressistes, disais-je, veulent désormais aller non pas en avant mais en arrière par rapport à la réforme constitutionnelle de 2001. Et, se déversant sur eux-mêmes des seaux d’ordures politiques, ils peignent la République des régions qu’ils ont eux-mêmes conçues il y a 23 ans comme destinée à désintégration, sombré dans le désordre et ainsi de suite infernando. De l’enfer, même si le pape François imagine avec optimisme qu’il en a été expulsé depuis un certain temps. Ce n’est pas la première fois, à vrai dire, que les progressistes italiens font un pas en avant. Déjà dans la première, désormais lointaine première République guillotinée par le pouvoir judiciaire, bouleversant les rapports avec la politique établis par les constituants, les progressistes comme Berlinguer, très célébré ces derniers jours, prenaient la Constitution pour un fort assiégé par Bettino Craxi avec ses projets de réforme institutionnelle . Et Craxi est également entré dans le groupe des réactionnaires, comme avant lui un vieux champion de l’antifascisme et de l’antifranquisme comme le républicain Randolfo Pacciardi. Qui avait osé recueillir et relancer ces traces de présidentialisme déjà apparues dans les discussions à l’Assemblée constituante. Le pauvre Pacciardi a failli mourir d’un cœur brisé, interpellé d’abord par le leader de son parti ou de sa zone politique, Ugo La Malfa.

Même Malfa – repose son âme – ne plaisantait pas dans la guerre contre le dictionnaire. Effectivement, du bon sens. Je me souviens du désarroi qu’il m’a causé personnellement en 1973, recevant une demi-insulte lorsque j’ai osé l’interpeller dans un couloir de la Chambre. Ce furent les mois et les jours où le gouvernement de la « centralité » Andreotti-Malagodi, comme l’appelait alors secrétaire du DC Arnaldo Forlani, après l’avoir fait créer après la sortie des socialistes du centre-gauche en raison de l’élection de Giovanni Leone au Quirinale, il a été poussé vers la crise par Amintore Fanfani dans le DC et par La Malfa, précisément, en dehors de DC. C’est La Malfa, précédant formellement Fanfani qui laissait en coulisses son ancien chéri Forlani, qui a informé Andreotti de l’expulsion, brisant la majorité sur le différend sur le soi-disant code postal. Ce n’est peut-être pas celui que vous, les jeunes, aviez imaginé en pensant aux numéros qui précèdent les villes dans la correspondance, mais celui qui était alors également en discussion pour introduire la télévision couleur. Ce à quoi La Malfa, soutenue par le PCI, s’y opposait pour des raisons d’austérité, craignant le gaspillage que feraient les Italiens en changeant de télévision. En arrière-plan, il y avait des désaccords formels sur l’adoption du système français – Secam – ou allemand – Pal – à adopter au niveau technique. Diable progressiste, La Malfa, avec son noir et blanc préféré, même pas la Juventus. La Malfa et les communistes qui l’ont suivi pour parvenir à une crise gouvernementale.

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