Scurati à Meloni : « Violence contre moi. Le problème de l’indemnisation ? Faux, mes pensées auraient dû être réduites au silence”

Scurati à Meloni : « Violence contre moi. Le problème de l’indemnisation ? Faux, mes pensées auraient dû être réduites au silence”
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DeAntonio Carioti

L’auteur : « Il fallait faire taire mes pensées ». La négociation positive avec la Rai, les trains et l’hôtel déjà réservés

Ce qui s’est passé “est de la violence”. L’écrivain ne mâche pas ses mots Antonio Scuratisur le site Internet Républiqueen s’adressant directement au Premier ministre Giorgia Meloni concernant l’annulation de son monologue du 25 avril. Une intervention qui devait être diffusée sur la Rai pendant l’émission Ce qui sera animé par Serena Bortone.

Sur son profil Facebook, la première ministre a publié le texte que la romancière était censée prononcer, mais a également rapporté, tout en précisant qu’elle ne savait pas “quelle est la vérité”, la version des faits fournie par la chaîne publique, selon à laquelle l’annulation de la participation de Scurati au programme serait due à motifs relatifs à l’indemnité demandée de 1 800 euros.

L’intéressé nie clairement cette reconstitution, parlant d'”attaque diffamatoire”. Ce que rapporte Meloni, dit Scurati, “est faux tant en ce qui concerne l’indemnisation qu’en ce qui concerne l’étendue de l’engagement”.

«J’ai seulement accepté – précise l’auteur – l’invitation d’une émission de télévision publique à écrire un monologue à un prix mutuellement convenu avec la même entreprise par l’agence qui me représente et parfaitement en ligne avec celui des écrivains qui m’ont précédé. “.

En fait, selon ce que dit le CourrierScurati aurait négocié un contrat avec la Rai via Élastique, une agence littéraire et de communication basée à Bologne. Et tout se passerait bien jusqu’au dernier moment, à tel point que le romancier aurait également reçu des billets de train et des réservations d’hôtelen plus des formes habituelles, pour se rendre à Rome et tenir le monologue.

Scurati, né à Naples en 1969, déclare donc que la décision d’annuler sa participation est évidemment due à des “raisons éditoriales”, comme il ressort d’un document interne de la Rai. Bref, nous sommes confrontés à un cas de censure politique. «Ma pensée sur le fascisme et le post-fascisme – affirme l’écrivain –, bien ancrée dans les faits, a dû être réduite au silence». Et soulever la question de l’indemnisation, ajoute-t-il, n’est qu’une manière de cacher le fond du problème. Il est tout à fait anormal, selon lui, qu’un chef de gouvernement, “utilisant tout son pouvoir écrasant”, s’en prenne ainsi à “un simple citoyen”.

À l’origine de tout cela se trouve la thèse, exprimée par Scurati dans ses livres, selon laquelle Benito Mussolini aurait été l’initiateur d’un style politique populiste récemment revenu à la mode. Et que la droite actuelle n’a pas l’intention de s’émanciper de ce lourd héritage.

21 avril 2024 (modifié le 21 avril 2024 | 09:24)

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