«Fête italienne», le livre de Giambalvo & Napolitano raconte 20 ans de fêtes entre stars et parfaits inconnus

Ils travaillent ensemble depuis 1992, Létizia Giambalvo Et Vitalien Napolitain. Ensemble, avec la marque Giambalvo et Napolitano, ont photographié plusieurs décennies de la vie, notamment nocturne, de la capitale. Collaborer au fil des années avec de nombreux journaux : hebdomadaires, mensuels, journaux comme il Corriere della Sera avec qui l’association a été longue et fructueuse. Comme autrefois, faire le tour des rédactions avec un trésor d’images à proposer – tirages papier et diapositives -, radiographies d’une Rome où, comme toujours, tout se mélange.

Entre sacré et profane

Le haut et le bas, l’exclusif et le forcé, les stars et les starlettes, le sacré et le profane. La grande beauté et l’étonnante monstruosité. Ensemble Giambalvo et & Napolitano signent le livre photographique Fête italiennepublié par la maison d’édition de Palerme 89Livres. Un tour d’horizon de 180 coups, en noir et blancpour la plupart inédit, des protagonistes d’une vingtaine d’années de fêtes, d’événements, d’avant-premières, de vernissages, de remises de prix. Quelques-uns très célèbres : Madone, Woody Allen, Monica Bellucci, Bernardo Bertolucci, Matthieu McConaughey, Keira Knightley, Sharon Stone. Beaucoup d’inconnus, même pour les habitués les plus passionnés.

«Dans les fêtes, tout est excessif»

C’est le mélange qui attire le regard en feuilletant ces pages, dans un court-circuit qui donne le tournis. Les protagonistes de la culture — Achille Bonito Oliva, Alessandro Baricco, Antonio Pappano — ils se retrouvent à côté d’un gendre qui semble issu d’un casting de nouveaux monstres. Trans et travestis côtoient les cardinaux, parfaits inconnus se bousculent aux buffets avec ce qui reste de l’aristocratie capitoline. «Au crépuscule, le désordre de la Via Merulana devient aseptique et annule le vol d’un ange voyageant de Berlin à Rome. Giambalvo et Napolitano – avant la nuit – se maquillent de vampire et aiguisent leurs dents », écrit-il. Raffaele Curi dans la préface du livre dédié à son collègue Pietro Coccia, à la fois témoin et protagoniste de ce monde. «Notre travail – expliquent les deux photographes, un couple dans la vie et dans leur métier – met l’homme au centre, pour créer une sorte d’étude anthropologique». Les fêtes sont un microcosme rempli de matériel. «Lors d’une fête, tout est exagéré et excessif, et le meilleur et le pire des gens ressortent».

Le désir d’apparaître

Leur look est unique, une particularité soulignée dans la postface par Massimo Scarafoni. « Il n’y a pas de répartition des tâches mais une compensation naturelle : quatre yeux voient mieux que deux – expliquent les deux photographes -. L’un surveille l’autre. Ainsi, rien n’y échappe. » Derrière eux, pour tous deux, l’apprentissage de l’actualité. « Nous sommes ensuite passés au monde du divertissement, attirés par la légèreté et la beauté de l’environnement. Beaucoup de musique, puis de théâtre, de danse puis de cinéma.” Un monde qui a peu changé au fil des années, assurent-ils. “C’est tout pareil. Il y a juste des événements plus exclusifs et privés. Les gatecrashers, qui ont toujours fait partie du cirque, sont toujours là. » Oui, le désir d’apparaître a augmenté. «Égocentrisme, le protagoniste accentué par le désir de témoigner que nous sommes là, que nous existons.” Grâce aux téléphones portables et aux réseaux sociaux qui ont fait office d’amplificateurs. «Le miroir de ces temps. Le plaisir vient du partage.” Leur partage suit des chemins moins virtuels. Après le livre, une exposition. «Nous y travaillons, cela partira évidemment de Rome. Et nous ferons tout pour le rendre itinérant à travers l’Italie.

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