un roman politique né de promesses trahies et de longues promenades avec Giorgio Barberi Squarotti

«Nous sommes face à un écrivain qui a tout misé sur la valeur du récit de la vie, de la vie qui se transforme en une histoire perpétuelle, restituant sa magie tantôt mystérieusement, tantôt dramatiquement». Qui sait si Giorgio Barberi Squarottiparmi les plus grands critiques et Italianistes de tous les temps, avait lu Le troupeauque penserait-il.
C’est lui, à la fin des années 90, alors qu’il enseignait encore la littérature italienne à l’Université de Turin, découvrir un écrivain alors très jeune d’origine des Pouilles et de le signaler à la précieuse boutique de fiction de la maison d’édition TranseuropA (fondé par Massimo Canaliniqui, parmi tant d’autres, a fait ses débuts Enrico Brizzi, Romolo Bugaro, Andrea Demarchi Et Silvia Ballestra).

Et ce n’est pas un hasard si son dernier roman est idéalement dédié à la mémoire de Giorgio Barberi Squarotti. Davide Grittaniavec un titre significatif Le troupeau (Alter Ego Edizioni, Viterbo 2024 ; 228 pages ; prix de couverture 18,00 euros), qui traite de ceux il a été trahi par une promessed’une idéologie, d’un sentiment que l’on croyait commun et qui ne représentait que des intérêts privés.

“J’ai de merveilleux souvenirs de Squarotti et de son Turin, qui m’a fait vivre ça quand j’étais très jeune – dit-il Davide Grittani –. Il m’a parlé d’une ville qui attendait le changement de peau le plus important, d’une ville ouvrière à une ville dotée d’un secteur tertiaire capable de faire face à la crise automobile qui arriverait tôt ou tard. Comme c’était le cas, mais les choses n’ont pas changé. En phase d’écriture Le troupeau Ils m’ont beaucoup aidé ces longues promenades avec lui, en essayant de comprendre comment dire à la noblesse ouvrière ceux qui croyaient faire partie d’un réel changement mais qui en réalité n’étaient que utilisés. C’est pourquoi je lui dois aussi un peu ce roman, car il parle aussi de cette promesse trahie…”.

Du roman Le troupeau les critiques l’ont unanimement défini comme un petit “cas éditorial”, tant pour les thèmes contenus que pour le courage de l’écriture. Déjà proposé pour le prix Strega 2024 de l’écrivain napolitain Wanda Marasco et nominé pour plusieurs autres prix littéraires italiens, le roman raconte la campagne électorale hilarante, grotesque mais aussi féroce – car caractérisée par le fanatisme et l’extrémisme – qu’un groupe d’amis d’école met en place pour accompagner un membre de la légendaire “Quinta D « au siège du maire » du lycée Pier Paolo Pasolini.

«Avec un roman surprenant et une écriture devin, Davide Grittani mêle le style au ressentiment civil, la littérature à l’indignation – écrit-il Roberto Saviano –. En le lisant, nous réalisons qu’en abandonnant l’éthique, nous abandonnons finalement notre propre vie.” Revu par plusieurs des plus grands journaux italiens, Le troupeau est engagé dans une longue tournée de présentations qui durera jusqu’à l’automne prochain : parmi ces présentations le double rendez-vous à Turin le vendredi 10 mai (à partir de 19h30, à l’association Babelica, via Fossano 8, où le journaliste du Groupe Abele Piero Ferrante) et samedi 11 mai (comme rendez-vous officiel du programme de la Foire du Livre, à partir de 17h15 dans la Sala Malva de la Galerie des Visiteurs, où il s’entretiendra avec l’auteur l’ancien directeur éditorial de Mondadori et SEM Riccardo Cavallero).

La tournée nationale se poursuivra jusqu’en novembre prochain, avec quelques escales également à l’étranger, confirmant l’intérêt suscité par un roman qui, en empruntant l’allégorie du manque de changement, raconte aux lecteurs la parabole du manque de maturité éthique.

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