Zerocalcare à Milan : « J’ai mis mon père dans un livre, il ne m’a rien dit pendant des jours. Et puis il a bien fait en sorte que ça se passe…”

Zerocalcare à Milan : « J’ai mis mon père dans un livre, il ne m’a rien dit pendant des jours. Et puis il a bien fait en sorte que ça se passe…”
Zerocalcare à Milan : « J’ai mis mon père dans un livre, il ne m’a rien dit pendant des jours. Et puis il a bien fait en sorte que ça se passe…”

DeAlessandro Betetta

La présentation de «Quand tu meurs, ça reste avec moi» le 25 mai au Piccolo : Neri Marcorè sera avec l’auteur. «Je vis tous les jours en me comparant à mon avatar, c’est une relation non résolue»

Beaucoup se souviennent d’un épisode de leur enfance dans lequel ils mythifiaient un parent. Pour Zerocalcare, c’est lorsque son père a vaincu Mer Man, l’homme-grenouille bleu des « Maîtres de l’Univers », série animée culte des années 80. Bien sûr, c’est un fantasme, mais dans son nouveau roman graphique «Quand tu meurs, ça reste avec moi» (Bao) est le point de départ pour clarifier, avec ironie et tendresse, la relation avec la figure paternelle, également grâce à un voyage ensemble. dans les Dolomites de Vénétie, des décennies plus tard, sur les traces de sa famille au XXe siècle.

Premier au classement des livres avec trente mille exemplaires vendus en trois semainesle volume est présenté le 25 mai au Piccolo Teatro Strehler dans le cadre du cycle « Lire autour – BookCity toute l’année » (programme sur : laletturaintorno.bookcitymilano.it) qui se déroule jusqu’au lundi 27 avec 60 rencontres. Avec l’auteur, dans une lecture en direct de la bande dessinée, il y aura Neri Marcorè avec qui il a créé le livre audio pour la plateforme Storytel. Pour l’occasion, nous avons posé quelques questions à Zerocalcare.

Vous avez défini le roman graphique comme « un courant de conscience », mais dans ce courant quelles étaient les premières images ?
«Avant de commencer, je n’avais que deux images claires en tête. L’une concernait le combat de mon père avec Mer Man, parce que je l’avais rejoué dans ma tête tant de fois quand j’étais petite. L’autre était l’image des vacances à Ostuni à sept ans avec mon père, le premier lors de leur séparation, pendant Italia 90. Tous deux évoquaient les atmosphères que je voulais introduire dans le livre.

Dans le livre, elle aborde à la fois la relation entre elle et son père et celle entre plusieurs générations sur un siècle. Comment avez-vous décidé qu’il était temps d’entrer dans une sphère aussi personnelle ?
«C’est arrivé après avoir vu au cinéma “Aftersun”, un film sur le dernier été qu’une adolescente passe avec son père. Cela a remué certaines choses en moi et j’ai réalisé que c’était un thème que je voulais explorer. Je n’avais jamais abordé ce sujet, ni dans les bandes dessinées ni dans ma vie.”

Dans un tableau on lit : « Dessiner la vie des blocs ». A quarante ans, Michele Reich s’éloigne-t-elle du personnage de Zerocalcare ?
«Avec mon personnage, il y a une sorte de symbiose à tel point que je ne comprends pas lequel des deux poursuit l’autre. Dans le sens, je ne comprends pas si c’est Michele qui poursuit Zerocalcare ou vice versa. C’est aussi une comparaison continue car en le dessinant des dizaines de fois par jour, je me retrouve constamment à mesurer la distance entre cet avatar et le vrai moi. En réalité, c’est compliqué et ce n’est pas une relation résolue.”

Vous et Neri Marcorè avez réalisé un livre audio à partir du roman graphique. Comment raconter une bande dessinée avec des mots ?
«Mes bandes dessinées sont très verbeuses et écrites, les images créent une atmosphère, mais une grande partie de l’histoire est portée par les mots. Ce n’était pas difficile, de temps en temps nous décrivions ce qui se passait dans les cases, mais l’essentiel de la bande dessinée restait inchangé. »

Que vous a dit votre père à propos du livre ?
«Les premiers jours, il ne m’a pratiquement rien dit. Puis avec le temps, même sans être explicite, il a fait en sorte que ça se passe bien !”.

Où et quand

Zerocalcare présente le roman graphique «Quand tu meurs, il reste avec moi» (Bao) demain matin à 11 heures au Piccolo Teatro Strehler (Largo Greppi 1, tél. 02.21.12.61.16 entrée gratuite) Avec l’auteur L’auteur Neri Marcorè parle
La rencontre s’inscrit dans le cycle « Lire autour – BookCity toute l’année », un projet d’inclusion culturelle créé avec la Fondation Cariplo, qui se poursuit jusqu’au lundi 27.


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24 mai 2024 (modifié le 24 mai 2024 | 08:14)

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