Photo de Ravi Kant
“Première industrie culturelle européenne »
Le succès de Turin confirme que le marché du livre tient bon malgré l’inflation qui freine la consommation familiale. L’édition commerciale (romans et non-fiction) est en légère baisse en nombre d’exemplaires même si le prix moyen des ventes augmente de 1,5%, et en tout cas bien inférieur à l’inflation qui est à 5,7%.
En 2023, le prix moyen de vente des livres achetés était de 15,17 euros, en hausse de 1,5% par rapport à l’année précédente. Sur 12 mois, l’inflation s’est élevée à 5,7%. Entre 2019 et 2023, le prix des livres vendus a augmenté de 2,6 %, contre une croissance générale des prix de 15,7 %. Des chiffres qui démontrent la réduction des marges bénéficiaires des éditeurs, mais aussi leurs efforts pour maintenir des prix bas afin de ne pas déprimer la demande de livres et de lecture dans notre pays.
Si l’on considère les ventes par genre, la fiction italienne a enregistré une croissance de 7,2% contre une baisse de 3,6% pour la fiction étrangère. Les manuels non universitaires (comment faire et s’auto-aider) augmentent de 4,7 %, la non-fiction populaire de 4,6 %, les livres pour enfants et adolescents de 1 %. La non-fiction spécialisée (-1,7%) et la bande dessinée (-10,6%, après le boom de 2021-2022) sont en baisse.
Les librairies et les chaînes physiques en Italie rattrapent leur retard. Les librairies physiques sont le premier canal de vente de livres : 54,7 % (53,5 % en 2022) de l’ensemble du marché commercial transite par elles en 2023, soit plus d’un point de pourcentage par rapport à l’année précédente mais 10 points de moins que les valeurs d’avant la pandémie. Le online s’établit à 40,7% (41,9% en 2022), la grande distribution reste stable à 4,6%.
Les livres électroniques et les livres audio se développent, mais les Italiens préfèrent le papier. En 2023, les ventes de livres électroniques ont augmenté de 2,5 %, atteignant 81 millions, et les abonnements pour écouter des livres audio de 12 %. Mais les Italiens continuent pour la plupart de préférer le papier : les livres électroniques et audio ne représentent que 6 % d’un marché total de 1 806 milliards.
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de Massimiliano Marchesini
