Ville nue de Carmine Stellaccio à la Galleria Primo Piano de Rimini

Le titre que Carmine Stellaccio a choisi pour sa rentrée en activité d’exposition à la Galleria Primo Piano de Rimini le 20 avril à 18h pour une sélection d’œuvres photographiques évoque des atmosphères musicales d’avant-garde.

Naked City est en fait un projet sonore expérimental du saxophoniste et compositeur américain John Zorn, qui a donné lieu à la création de deux albums. Le second, qui porte le même nom que le groupe (également composé de Bill Frisell, Fred Frith, Wayne Horovitz, Joey Baron et Yamatsuka Eye), a été défini comme «[…] une expérience à la limite d’un jeu, d’une blague […]une « machine musicale » au son menaçant.

« Stellaccio a capté avant tout l’aspect « métropolitain » de Rimini, une ville de l’Adriatique avec un double pas contradictoire : une dimension à échelle humaine contrastée avec une vocation cosmopolite centenaire liée au tourisme. Ses images photographiques, conçues comme de grandes images d’un film composé au cours d’une déambulation dans l’espace urbain, développent un rythme et un mouvement endogènes. Ils apportent avec eux une idée d’histoire et de mouvement, amplifiée dans l’installation, qui les voit placés côte à côte dans une seule séquence serrée sur le mur le plus long de la galerie. Ces plans constituent, dans les intentions de l’auteur, une carte “psychogéographique” personnelle, ils démontrent une tentative de déconstruire l’espace urbain pour donner vie à un nouvel espace plus humain, avec des caractéristiques spécifiques de courte durée, de mutation et de mobilité permanentes. J’aime penser que ces icônes contemporaines, nourries par l’oreille et l’œil de Carmine – formés depuis des décennies aux manifestations les plus raffinées de la musique, de la photographie, du cinéma (qui contient les deux premiers arts) – ignorent en quelque sorte le titre de celui-là, ils recherchent une harmonie qui les éloigne du modèle originel : l’imagerie pop d’outre-mer. Qu’ils ont réussi à capter une nudité urbaine poétique et sensible, une beauté du quotidien à la portée de qui veut la contempler, ne serait-ce que le temps d’un instantané.” (Franco Pozzi)

Presse

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