Toulouse-Lautrec, 100 œuvres exposées à Turin : la publicité élevée au rang d’art

Toulouse-Lautrec, 100 œuvres exposées à Turin : la publicité élevée au rang d’art
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«J’ai toujours été un crayon» disait Henri de Toulouse-Lautrec. Certes, le peintre qui interprétait la Belle Époque parisienne à la fin du XIXe siècle était l’un des plus grands designers de son temps et c’est son intuition qui a élevé les affiches publicitaires au rang d’œuvres d’art. L’exposition est dédiée précisément à la partie graphique, dans la dernière phase de la carrière de l’artiste Henri de Toulouse Lautrec – Le monde du cirque et Montmartre au Musée Historique National de l’Artillerie – Mastio della Cittadella d’aujourd’hui jusqu’au 21 juillet. Produite par Navigare srl, parrainée par la Région Piémont et la Ville de Turin, l’exposition est organisée par Joan Abelló et présente plus de 100 œuvres, dont des affiches, des illustrations et des lithographies, provenant de collections privées espagnoles.

Le parcours se déroule en 5 tronçons caractérisés par des couleurs différentes : Les affiches et illustrations ; Les femmes et elles ; Le cirque; Les portraits ; L’expérience multimédia où un petit boudoir a été aménagé pour les selfies.

«Le cœur du projet – dit Vittoria Mainoldi, critique et coordinatrice du comité technico-scientifique de l’exposition – se concentre sur la période la plus moderne et la plus significative, celle des affiches, des affiches et des illustrations. Il existe une mythographie lacrymeuse sur Lautrec qui le décrit comme un pauvre, un nain, un ivrogne, qui fréquente les prostituées. En réalité, c’était un artiste doté d’une sensibilité et d’une intelligence profondes qui décrit les êtres humains sans les juger : artistes, femmes de bordel, dont beaucoup queer, chanteuses. C’était un pionnier, sans lui il n’y aurait pas eu d’Andy Wahrol : ils avaient tous deux une passion pour la nuit, ils n’acceptaient pas leur corps et ils adoraient la publicité.”

Parmi les affiches datées de 1892-1895, se distinguent celles réalisées pour les spectacles d’Aristide Bruant, célébrité du Chat Noir à Montmartre, et du Divan Japonais, autre lieu bohème populaire. Pour les illustrations, nous soulignons celles réalisées pour le magazine satirique Le Rire, dans lesquelles sont mis en scène des personnages et artistes des nuits parisiennes.

Sont également particulièrement intéressantes les 12 tirages de la série Elles, représentant des portraits de prostituées montmartroises avec lesquelles Toulouse-Lautrec partageait son quotidien, ayant choisi de vivre de longues périodes dans des maisons closes.

La section consacrée au monde du cirque est intéressante avec 39 lithographies. «Ce sont des dessins réalisés de mémoire – dit Abelló – alors qu’il était hospitalisé dans un sanatorium pour se désintoxiquer de l’alcool. L’attaque est précise et sûre car il voulait convaincre les médecins qu’il allait bien et qu’il pouvait sortir. Et il a réussi.”

Il s’agit d’œuvres imprimées à titre posthume grâce à Maurice Joyant, ami proche, biographe et exécuteur testamentaire de Lautrec, qui a contribué de manière décisive à la diffusion de l’œuvre de l’artiste.

L’exposition est réalisée en coproduction avec Diffusione Cultura Srl et le Comité provincial AICS de Turin et en collaboration avec Difesa Servizi SpA, Reial Cercle Artìstic, Glocal Project Consulting et Ono Arte Contemporanea. Ouvert tous les jours en continu (du lundi au vendredi de 9h30 à 19h30 ; samedi, dimanche et jours fériés de 9h30 à 20h30).

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