confiscation du dossier. Il y a aussi des hôtels et des villas

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26 avril 2024, 17h35

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PALERME – Appel rejeté par la Cour suprême. La fortune millionnaire de Giovanni Pilo, l’un des bâtisseurs du sac de Palerme, passe définitivement à l’État. La confiscation concerne l’épouse et le fils de Pilo, décédé depuis.

Son nom nous ramène dans le temps, à l’époque du maxi procès au cours duquel Giovanni Pilo fut reconnu coupable de mafia. La disposition de la section des mesures de prévention du tribunal de Palerme est devenue définitive, après avoir accepté la proposition de la Direction des enquêtes anti-mafia, de la procureure adjointe Marzia Sabella et du député Dario Scaletta (entre-temps passé au CSM).

Une villa pour Bagarella

Pilo, un homme honorable de Resuttana qui s’était installé dans la province de Rome, a commencé à faire parler de lui en 1976, année où il a été soumis à une surveillance particulière. Puis ils sont apparus ses relations avec Calogero D’Annamafioso de Terrasini, avec la famille Gambino (Pilo a épousé la sœur de Gambino dans les années soixante-dix Giacomo Giuseppe, dit ‘u tignusu, chef du district de San Lorenzo et membre de la commission provinciale de Cosa Nostra), avec Francesco Cinaun autre patron de San Lorenzo, à qui il avait donné la disponibilité d’une villa pour loger le fugitif de l’époque Léoluca Bagarella.

Les repentis

Ce n’est pas un hasard si, lors de la deuxième guerre mafieuse des années 1980, Pilo s’est rangé du côté des Corleonesi, qui ont choisi quelques constructeurs pour contrôler l’urbanisation sauvage. Ce furent les années du sac de Palerme. Un certain nombre de repentis ont parlé de son rôle mafieux à Resuttana : Francesco Onorato, Giovanni Brusca, Angelo Siino, Antonino Avitabile, Giuseppe Marchese, Salvatore Cancemi, Calogero Ganci, Giovan Battista Ferrante, Francesco Paolo Anzelmo.

Giovanni Brusca raconte sa rencontre avec Totò Riina, de Raffaele Ganci (le beau-frère de Pilo) et Francesco Madonia. Pilo lui fut présenté comme un « homme d’honneur ».

Un bien dont la valeur est estimée à 40 millions d’euros passe à l’Etat. Il s’agit de sept sociétés immobilières et entreprises de construction basées à Rome, deux structures hôtelières (une à Ladispoli et une à Guidonia Montecelio), 145 propriétés (dont une villa à Mondello) et des terrains à Palerme, Terrasini, San Vito Lo Capo, Rome et Bonjour.

Publié le

26 avril 2024, 17h35

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