Palazzina Marfisa, l’implication des associations est tardive

par Sara Conforti*

J’ai suivi avec intérêt le débat relatif à la destination de la Palazzina Marfisa d’Este et aux activités qui peuvent et doivent être réalisées à l’intérieur de la résidence, de la loggia et des pièces adjacentes.

Retour d’information de l’administration communale selon lequel une tentative est en cours pour corriger la situation par rapport aux premières déclarations peu prudentes qui semblaient suggérer une distorsion des aménagements et une utilisation inappropriée des locaux. Tous les doutes sur les conséquences réelles de l’intervention ne sont pas encore dissipés.

L’Administration vient seulement de découvrir de manière réductrice les agissements d’un de nos illustres concitoyens. Nino Barbantini au XXe siècle (pas au XVIIIe siècle comme l’a laissé entendre le conseiller dans sa note de presse) était un membre actif des Ferrariae Decus, un ami de Giuseppe Agnelli, et avec lui il a conçu et inventé la “maison-musée” de Palazzina. Marfisa. Il a été commissaire de l’exposition de peinture de la Renaissance de Ferrare (1933) ; une exposition pour laquelle Federico Zeri a déclaré : “C’est la première et aussi la plus belle des expositions d’art ancien organisées en Italie”. Une exposition qui a suscité les applaudissements de Bernard Berenson. Venise s’est souvenue de lui lors de deux conférences, la dernière en 2023, auxquelles n’ont participé aucun responsable culturel de notre municipalité ni aucune personnalité institutionnelle pour témoigner de la valeur de Barbantini pour la ville.

Notre patrimoine n’a besoin d’aucun bouleversement pour augmenter le nombre de ses visiteurs ; au contraire, l’essence des lieux doit être recherchée et valorisée et il est d’autant plus essentiel de promouvoir, en ce sens, des projets qui respectent leur histoire, ainsi les rendre vivants, pour reprendre les mots du conseiller.

La Palazzina a été conçue par Barbantini comme un modèle culturel qui devait servir à manifester la culture d’Este, une clé d’interprétation placée pour la mémoire future. Je crois que c’est là qu’il faut désormais trouver la ligne directrice de l’intervention.

J’espère que le projet dans ses détails sera bientôt rendu public et permettra à Ferrariae Decus, protagoniste avec Bper Banca du projet d’exposition sur lequel nous intervenons et aux associations, principalement les plus impliquées comme les Amici dei Musei. et Italia Nostra, un rôle participatif, même si malheureusement un peu tard.

Je crois qu’un projet de cette ampleur aurait dû être partagé dès les premières étapes avec ces interlocuteurs qui, je l’espère, contrairement à nous, disposent déjà de quelques éléments supplémentaires pour évaluer la cohérence de l’intervention.

L’ensemble du patrimoine de la ville doit être pensé comme un système complexe et non comme un ensemble de réalités autonomes les unes des autres. L’un des thèmes de ma campagne électorale sera la mise en place d’un forum permanent des associations culturelles à caractère consultatif auprès du Département de la Culture et du Tourisme (délégations qui, je l’espère, seront bientôt réunies) et d’une table associant tous les directeurs de musées de la ville. , afin que les interventions soient coordonnées, concertées et cohérentes. Les associations doivent être des interlocuteurs privilégiés et jamais absents dans les choix de politique culturelle. Pour chaque musée et monument, sa vocation particulière doit être défendue dans le cadre d’une histoire multi-voix d’une ville qui se veut unique. Ensuite, pour la Palazzina Marfisa d’Este, il ne sera pas nécessaire d’insérer d’autres collections ou activités qui modifient le sens du lieu mais de faire un effort plus profond et plus compliqué pour imaginer un projet qui rende l’identité de la Palazzina encore plus forte, plus évidente. et clair dans le panorama muséal complexe de Ferrare, en le débarrassant également des altérations dont nous n’avons ni connaissance ni souvenir.

Un projet de ce type, avec une forte identité pour la ville, s’adresserait de manière privilégiée aux écoles et universités, mais il pourrait être un excellent point de départ pour la création, la promotion et la commercialisation d’un itinéraire touristique qui met en valeur les demeures historiques et les bâtiments majestueux de la ville, avec l’espoir que d’autres projets, bientôt, pourront offrir aux citoyens et aux touristes l’ouverture définitive et permanente de la Maison Minerbi – Dal Sale, du Palais de Renata de Francia (en concluant un accord avec l’Université qui permet l’usage public des espaces) et du Palais Massari, dont le projet a été arrêté en raison d’un changement qui n’était pas nécessaire et dont le sort, à ce jour, est très incertain, au moment même où l’on s’apprête à perdre une partie du Château pour restauration.

*Candidat au Conseil municipal – Délégué à la Culture du Parti Démocrate

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