“Un peu de Sal”. Pourquoi ne croyons-nous plus au vote ? • Première page

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Politique

Pourquoi la vague toujours croissante d’abstention apparaît-elle désormais inévitable ? Comment regagner la confiance ? La réponse à “pourquoi n’allons-nous pas voter ?“de la part des commentateurs de différents drapeaux, c’est très simple”Les bureaux de vote sont désertés car le vote ne compte pour rien». Soit il y aura un changement de paradigme puissant et l’offre politique deviendra cohérente, en phase avec l’électorat, soit il y aura aussi une abstention de plus en plus forte aux prochaines élections européennes et administratives.

Mais comment les électeurs se sentent-ils trahis ? De promesses électorales non tenues ? Voici deux exemples. Jusqu’en 2018-2019, le premier problème des Italiens était celui des immigrés, et c’était un problème qui, en termes de respect des promesses, ne coûtait rien et était donc relativement facile à tenir. Puis en 2020, avec la pandémie, le premier problème est devenu la santé et donc les soins de santé. Mais celui-ci a coûté cher, et il était donc fatal de ne pas respecter les accords et de perdre la confiance des Italiens.

Alors, si vous regardez maintenant, vous pensez qu’entre 55 et 60 pour cent des Italiens sont contre la guerre et l’envoi d’armes en Ukraine. Il faut faire confiance à l’imagination italienne qui a tout inventé et le contraire de tout en politique ou à peu près : du fascisme au communisme jusqu’à la Ligue du Nord en passant par les Brigades rouges. Bientôt, nous devrons alors commencer à chercher un nouveau leader qui remplacera l’actuel premier ministre qui sera lentement miné par les faits : une fois passée la main draghienne de la providence qui calme les factures et les revenus des citoyens éteints, tout devra être rétabli. être réinventé.

Dans l’histoire, comme nous le savons, il y a un soleil levant et un soleil couchant. La désaffection, selon les statistiques, se concentre cependant davantage dans les partis qui ne sont pas considérés comme couronnés de succès. Comme si une partie de l’électorat ne se rendait pas aux urnes lorsqu’elle s’aperçoit que le candidat de sa coalition n’a aucune chance de l’emporter. Cela se produit lorsque la formation d’un consensus n’est pas influencée par des variables idéologiques. La raison de ce faible taux de participation devra être étudiée plus en détail, mais au cours des dix dernières années, le taux de participation aux élections administratives a toujours été très faible.

Il semble que l’abstentionnisme soit un produit indirect du fait que la campagne électorale est modérée, sans une grande implication des dirigeants régionaux et nationaux qui pensent aux élections européennes et ne peuvent pas perdre de temps à faire des visites ou à organiser des rassemblements pour les élections administratives. Et lorsqu’un leader descend dans la rue, peut-être fatigué d’avoir pris la parole en divers endroits, rares sont les électeurs qui l’écoutent. Car l’électorat local veut entendre son leader, son candidat à la mairie entouré de son staff.

L’électorat non idéologique, le moins fidèle, n’a donc pas été attiré et est resté distant. Nous sommes donc confrontés à un effondrement de la participation électorale, qui a des raisons structurelles dues au fait qu’au cours des dernières années, le nombre de personnes qui estiment que leur vote n’a aucun impact et pensent donc que cela ne vaut plus la peine de voter est en nette augmentation. Ensuite, il y a aussi des raisons plus contingentes comme la perception des institutions qui sont perçues comme lointaines par les citoyens et les élections européennes, nationales, régionales et administratives qui ne sont pas perçues comme importantes sur le plan politique.

Quelles en sont les causes ? Beaucoup, mais rappelons-nous qu’après Tangentopoli, l’Italie a démontré qu’elle n’a pas laissé derrière elle ce triste fléau corrupteur, mais qu’elle a plutôt donné la pire preuve d’elle-même, à la fois pour l’inefficacité de l’action politique, mais surtout pour s’être transformée du système fonctionnel principalement à l’intérêt du parti, un système fonctionnel à l’intérêt exclusivement personnel et de quelques groupes politico-entrepreneuriaux. L’indignation des citoyens s’est donc concentrée avant tout sur l’énorme distance créée entre la classe politique et le pays palpitant, composé de citoyens dont le seul triste objectif est devenu la survie quotidienne, privés de la dignité de vivre et de perspectives d’avenir.

Malheureusement, ces citoyens harcelés et humiliés ont de plus en plus recours, à tort selon moi, au fait de ne pas se rendre aux urnes comme forme de protestation. Or, voter est avant tout un droit-devoir constitutionnel, et c’est le seul outil avec lequel les citoyens peuvent interagir avec la politique et ses équilibres. C’est une question mathématique : les pourcentages de vote des partis sont calculés sur le nombre total d’électeurs uniquement, et non sur l’ensemble des ayants droit de vote (y compris les abstentions). Si seulement 50 % votent, les partis votés par ces citoyens (peut-être juste pour une clientèle ou des intérêts directs) se partageront quand même 100 % du Parlement.

Les abstentionnistes (et leur sens de la contestation) n’auront cependant aucun représentant là où leur sort se joue, qu’on le veuille ou non. Il en va de même pour les administratifs. Si vous ne votez pas pour le maire ou le candidat sur les listes, vous ne pouvez même pas vous plaindre si l’administration municipale ne fonctionne pas ou fonctionne mal. C’est la pire issue possible pour ceux qui avaient l’intention de protester par l’absurde « Vote non protestataire ». En d’autres termes, s’abstenir, c’est perdre d’emblée, renoncer à ses droits et à sa voix en la matière et, quelle que soit la loi électorale en vigueur, cela aidera une fois de plus la « caste infâme » à gagner à nouveau largement.

Alors le conseil est d’aller voter, de se renseigner sur les listes et les candidats, de voter avec critères et discernement et surtout de ne pas se laisser berner cette fois aussi, même par ceux qui veulent faire croire que ne pas choisir est une solution. En effet, la pire solution !

Salvatore Giacalone

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