Toit noir de la province de Cuneo dans le Piémont pour la consommation des terres – Le Guide

Toit noir de la province de Cuneo dans le Piémont pour la consommation des terres – Le Guide
Toit noir de la province de Cuneo dans le Piémont pour la consommation des terres – Le Guide

Le sol est une ressource environnementale fondamentale, mais malheureusement limitée et non renouvelable. En effet, il faut plus de 2000 ans pour former 10 cm de sol mais, malgré cela, trop souvent les surfaces agricoles naturelles ou semi-naturelles sont occupées par des couvertures artificielles à un rythme difficilement soutenable. Les effets qui en résultent sont évidents et se traduisent tout d’abord par une réduction significative des services écosystémiques qui est associée à une augmentation des coûts due à l’imperméabilisation des territoires.
Malgré la conscience partagée que la consommation des terres contribue à fragiliser de plus en plus notre pays, de différents points de vue, le processus de transformation territoriale se poursuit de manière constante et inexorable, produisant des conséquences telles que la perte du potentiel de production agricole et forestière, l’abandon des territoires ruraux, la suppression de la capacité de pollinisation, la réduction de la disponibilité et de la qualité de l’eau. L’érosion des paysages ruraux, l’instabilité hydrogéologique, la pollution atmosphérique et la vulnérabilité croissante au changement climatique s’ajoutent à la liste des effets négatifs.
La nécessité de protéger les sols ne découle pas seulement des effets positifs sur la sphère environnementale et sociale, mais est également liée aux coûts imputables à sa dégradation. Ces derniers, selon les estimations formulées par l’UE, sont estimés à environ 100 milliards d’euros rien qu’en regardant notre pays pour la période 2012-2030.
Dans ce contexte, le secteur agricole joue un rôle moteur dans la gestion des sols et garantit à travers lui les produits agricoles indispensables aux besoins alimentaires de la population. Selon les données de la FAO, 44 % des terres cultivées de la planète sont situées dans des zones arides, qui abritent environ 30 % de la population mondiale sur une superficie couvrant plus de 100 pays. Des données qui nous font réfléchir sur l’importance de ne pas sous-estimer le rôle des territoires et des surfaces propices à l’agriculture et qui, trop souvent, malheureusement, sont menacés par l’activité humaine : de la construction sauvage aux incendies, en passant par la consommation excessive de terres due à l’installation de panneaux photovoltaïques sur les sols. le terrain qui pourrait, en revanche, trouver des emplacements plus durables.
À ce jour, l’Italie ne dispose toujours pas d’une loi nationale de référence sur la consommation des terres. « La loi est au Parlement depuis des années – explique le président de Coldiretti Cuneo, Enrico Nada – mais nous devons accélérer son approbation pour doter notre pays d’un outil d’avant-garde pour la protection de son territoire. Défendre la disponibilité de terres fertiles, c’est reconnaître le rôle et la valeur des entreprises agricoles d’un point de vue social, culturel et économique.
Il sera donc fondamental de créer une voie réglementaire capable d’affirmer définitivement les principes de réutilisation, de régénération urbaine et de limitation de la consommation des terres, tout en soutenant la protection et la valorisation des activités agricoles.
En analysant la situation de notre pays, la consommation des terres en Italie s’accélère à une vitesse de 2,4 mètres carrés par seconde, soit 77 km2 en 2022, dont près des 2/3 ont été soustraits à l’agriculture nationale.
Selon l’analyse de Coldiretti Cuneo sur les données du rapport ISPRA 2023, la province de Cuneo est la première province piémontaise pour la consommation de terres entre 2021 et 2022 avec une consommation nette de 179 hectares, dépassant Turin (168 hectares) et loin derrière. les autres provinces (Novare s’arrête à 99 hectares, Alexandrie 71 hectares, Vercelli 38 hectares, Asti 27 hectares, Verbano-Cusio-Ossola 18 hectares et Biella 17 hectares).
C’est comme si d’ici 2022, une superficie équivalente à 250 terrains de football avait été retirée à Granda. Un record qui porte la superficie totale occupée par des surfaces artificielles dans la province de Cuneo à 36.659 hectares, le deuxième chiffre le plus élevé de la Région après la province de Turin (58.483 hectares).
Il s’agit d’un processus qui s’est poursuivi sans interruption pendant des décennies, avec pour résultat qu’en raison de la construction excessive et de l’abandon, l’Italie a perdu près d’une terre agricole sur trois au cours du dernier demi-siècle, la superficie agricole utilisable étant réduite à seulement 12,8 millions d’hectares et les conséquences sur le déficit de production du pays et sa dépendance agroalimentaire à l’égard de l’étranger, ainsi que sur la stabilité hydrogéologique du territoire.
En effet, en raison des couvertures artificielles, le sol n’est pas en mesure de garantir l’infiltration des eaux de pluie qui s’écoulent en surface, augmentant ainsi le danger hydraulique de la zone ; l’effet est que plus de 9 communes sur 10 en Italie (93,9% du total) ont une partie du territoire dans des zones à risque hydrogéologique en raison de glissements de terrain et d’inondations également dues au changement climatique en cours avec une tendance à la tropicalisation qui se manifeste par un une fréquence plus élevée de manifestations violentes.

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