Naples, le rappel de De Laurentiis et Manna

Le dernier but d’Osimhen dans ce but a valu un championnat, cette fois il pourrait également être inutile pour une place en Europe. C’est une Naples de poulets, qui tentent par tous les moyens de rater leur quinzième qualification consécutive à la coupe. Huit points lors des huit derniers matchs, encore une nouvelle cage inviolée (il a toujours encaissé des buts avec Calzona), une autre petite performance. Regarder le calendrier et les lueurs qui existent encore est devenu presque inutile, une équipe qui joue comme ça ne mérite pas une notoriété internationale. Avec Bologne, la Fiorentina et Lecce, il devra au moins sauver la face, les supporters Azzurri ne peuvent pas accepter une fin de saison aussi triste.

La possession stérile du ballon de Naples

Il est inutile de chercher plus longtemps à comprendre ce qui est arrivé à Naples, même les meilleurs analystes ne seraient pas en mesure d’expliquer une évolution aussi rapide. En cette saison maudite il ne restait qu’une prérogative de l’équipe championne d’Italie : la possession du ballon. L’année dernière, il a servi à dominer les matchs, une arme offensive mais aussi défensive, principe de base de la stratégie de Spalletti. Cette année n’est qu’une fin en soi, stérile, jamais productive, sans lueur d’espoir. La balle tourne lentement puis revient, dans un phrasé ennuyeux qui ne connaît jamais d’issue, d’accélération, de changement de rythme. P.plus de bâillements que d’émotions, personne n’a une étincelle, une invention, l’envie de risquer un pari. À Udine uniquement quelques éclairs d’Osimhen et Politano, la géométrie habituelle de Lobotka et rien d’autre. La photo d’une autre soirée à oublier au plus vite.

De Laurentiis et Manna planifient l’avenir

Il reste désormais moins de vingt journées avant la fin du championnat. Ils seront les plus importants de l’année, car ils guideront la saison prochaine. De Laurentiis envisage une restructuration, Manna se rapproche rapidement de son nouveau rôle, ensemble, ils ont de nombreux éléments du puzzle bleu à trier. À commencer par le nouvel entraîneur, pierre angulaire du nouveau Naples. Les réflexions sur Gasperini (en pole), Pioli et Italiano (principaux poursuivants) se poursuivent sans relâche, les pourcentages de Conte sont désormais résiduels. Le choix sera aussi philosophique : Naples est devenu beau avec un football élégant, fait de qualité et de dribbles, il a été construit avec de nombreux joueurs fonctionnels au module. Une révolution nécessiterait des évaluations minutieuses: un football plus physique, plus intense, moins précipité forcerait un marché plus conséquent, orienté vers de nouveaux besoins. Les besoins sont pourtant clairs pour tout le monde depuis un certain temps : deux défenseurs, un milieu de terrain et un attaquant sont les priorités. L’offensive sur Buongiorno, pourtant vouée à l’échec, démontre l’impatience de Naples à combler le gouffre de Kimouvert depuis un an mais toujours immense.

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