Inzinzines à la Certosa di Firenze : la poésie monocorde de Pier Luigi Berdondini

Inzinzines à la Certosa di Firenze : la poésie monocorde de Pier Luigi Berdondini
Inzinzines à la Certosa di Firenze : la poésie monocorde de Pier Luigi Berdondini

Samedi 11 mai à 18h au Chartreuse de Florence sur scène, la première mondiale d’Inzinzines, sept miniatures minérales de poésie monocorde. Versets et voix de Pier Luigi Berdondini (entrée gratuite, infos et réservations sur [email protected]). Inzinzines c’est un mot inventé par Berdondini, en s’inspirant de la phonétique du dialecte romagnol. Par translittération en italien on pourrait dire inzinzinarsi, infecter et s’infecter soi-même, questionner et remettre en question et peut-être même se rebeller au point d’assumer la responsabilité de contrer l’indifférence en explorant l’humanité cachée et les voix oblitérées de la résignation.

Inzinzines s’inspire de figure de Tybalt, un ancien enlumineur qui conservait des encres et des pigments pour les lettrines des manuscrits enluminés. Tebaldo confie à la sensibilité de ses doigts la perception sensorielle des métamorphoses de notre temps. Codes anciens et poésie des temps modernes. Dans un tourbillon de sons que Berdondini définit comme minéral « Une caresse minérale, touchant, explorant, façonnant le son de la terre et de ses minéraux. La poésie, aux jours inquiétants de la faim et de la soif de paix, plonge dans les vibrations de la fertilité, les labyrinthes sonores et les sinusoïdes acoustiques qui embrassent le besoin essentiel de porter du fruit et de partager la graine”.

Entrer dans les masses fertiles et entrer dans la parole Parfois, il vaut mieux – abandonner la tromperie de la compréhension – et récolter la vie – laisser la pensée couler entre les rangées. Des vers qui entrelacent l’italien acoustique avec des vocalisations de dialectes anciens, grec, frioulan, sicilien, sarde, molise, lucanien, ligure, trentino, piémontais, romagnol, retravaillés dans la coexistence sonore d’un passage commun par des accents, caressà du carìzza affranciscài. Versets et voix monocorde, voilà instrument à corde unique créé par Berdondini et créé par luthier Sergio Gistri à Colle di Val d’Elsa.

Après ses débuts avec Girare il sole, lors de la 44e saison de concerts GAMO en septembre 2023, le poète confirme la Certosa di Firenze comme scène stable du projet Poesia al monochord. Un chemin de contiguïtés entre le silence des lieux et le son des vers, de la voix, du bois, de la corde. Adjacences et assonances. Deux événements chaque année, au printemps et en automne. Le le deuxième rendez-vous aura lieu début octobreà une date à définir, avec Le Pêcheur de Lumière, depuis une maison sur pilotis plongée dans l’obscurité, le pêcheur explore les abysses, à la recherche de germes de lumière dans l’obscurité.

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