250km grâce à la passion pour Saint Nicolas

BARI – Ils marchent à un bon rythme et malgré près de 250 kilomètres dans les jambes, ils ne semblent pas se sentir fatigués. En effet, maintenant que la destination approche, le chaud soleil de midi est plutôt réconfortant qu’affaiblissant. Sur la route côtière qui relie Giovinazzo à Santo Spirito, le quartier le plus au nord qui sert de porte d’entrée à Bari, un petit groupe défile le long des bords de la piste cyclable.

Ce sont des jeunes et des vieux des Abruzzes, des hommes et des femmes en tablier qui renouvellent la tradition d’une dévotion qui, depuis des siècles, amène les pèlerins à la ville de San Nicola chaque 7 mai. Huit d’entre eux, partis tôt le 1er mai d’une colline de l’arrière-pays de Vasto, sourient et imaginent déjà la célébration qui accompagne leurs prières. Ils marchent à une courte distance l’un de l’autre en regardant la mer bleue. Ils ont rencontré d’autres pèlerins à San Marco in Lamis, où ils s’étaient donné rendez-vous pour un rassemblement, puis chacun à son rythme et à son rythme a suivi son propre chemin de foi et de sacrifice. Certains avec des sacs à dos sur les épaules, d’autres poussant un chariot, portant des parapluies pour le temps instable de ce printemps auxquels ils ont attaché une branche de pin comme un signe ancien et paysan qui les rend visibles de loin, des bouquets de fleurs et un crucifix.

Ils viennent de Monteodorisio, une petite ville de 2 300 habitants dans la province de Chieti où ils mangent la typique sagne a pezzate, des pâtes faites maison préparées avec de la semoule de blé dur, et les celli ripieni, des desserts préparés avec de la farine, de l’huile d’olive et du sucre. Chacun est parti poussé par une motivation personnelle: certains pour demander une grâce, certains pour remercier de l’avoir reçue, certains parce que c’est ce que leurs parents ont fait, certains pour respecter une tradition encore forte dans les Abruzzes (dont différents groupes de prière ont également parti de Lanciano et San Salvo) et du Molise, qui s’est mis à l’épreuve.

Mais le long parcours, qui représente une soixantaine d’heures de marche, a été fatigant pour tout le monde malgré les baskets et les vestes du soir, entre nuitées de fortune, paniers repas et météo pas toujours clémente. «Mais cela signifie aussi avoir la foi et être dévoué à Saint Nicolas», disent-ils joyeusement.

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