réflexion sur Carrare, marbre et gestion des apports de Cesare Micheloni

réflexion sur Carrare, marbre et gestion des apports de Cesare Micheloni
réflexion sur Carrare, marbre et gestion des apports de Cesare Micheloni

Ces derniers jours, le conflit entre les industriels du marbre et l’administration municipale a rouvert au sujet du patrimoine estimé et de l’article 21. Comme prévu, diverses positions ont été prises par les partis, syndicats et associations. Ainsi, avec l’esprit de bagarre typique du joueur de rugby, nous nous lançons dans l’arène politique et portons à l’attention des “puissants” quelques questions et rumeurs courantes qui se sont toujours répandues parmi les citoyens “normaux” de Carrare (et non seulement). La liste serait longue, nous nous limiterons donc à rapporter les principales mentions populaires, à savoir : “Mais où va l’argent du marbre ?”, “Carrare devrait être la ville la plus riche d’Italie”, “Comment pouvons-nous être réduits à ce point ?”. Oui, ce sera peut-être un discours de bar ou un discours de tout le monde, et étant donné le climat du Far West, paraphrasant la phrase du Colonel Mortimer (« Le Bon, la Brute et le Truand »), nous nous sentons en droit de dire que les questions ne sont jamais indiscrètes, les réponses le sont parfois.

Pour contribuer à la discussion, nous citons deux exemples. Le premier concerne le Région de la Basilicate où grâce à l’extraction du pétrole, les familles lucaniennes ne paieront plus le gaz. Le deuxième exemple, non loin de nous, est Peccioli, dans la province de Pise où, grâce aux déchets, le pays est désormais plus beau et plus riche. En fait, la société Belvedere SPA a été fondée en 1997 et aujourd’hui 64 pour cent de la décharge appartient à l’administration municipale, tandis que le reste des actions est entre les mains d’actionnaires populaires. Récemment également, Peccioli a remporté la onzième édition de « Il village de villages 2024 ». Autre que Carrare Ville créative Unesco, créative oui… mais en privatisant les profits et en socialisant les pertes. Mais revenons au “cas” Peccioli, essayons d’imaginer ce que serait notre ville si le système de Peccioli était également implanté à Carrare. Il est dommage que dans notre pays, le marbre semble être une malédiction plutôt qu’une ressource. La commune perçoit, grâce aux concessions et à la taxe d’extraction, environ 26 millions d’euros, une somme importante. Face à cela, la grande majorité des citoyens pensent (à juste titre) que les entrepreneurs de marbre, qui exploitent un bien public, devraient payer plus, mais une chose est sûre : actuellement, l’argent que les différentes administrations municipales ont reçu du secteur du marbre n’a pas été mis à profit. À Carrare, le chômage, le délabrement urbain et les difficultés sociales ne cessent de croître, et les Alpes Apuanes comptent parmi les plus grandes catastrophes environnementales d’Europe. En d’autres termes, faites-vous attraper et battre ! Mais quelle est la solution? Dans ce contexte, les industriels pourraient cesser de lancer des appels, notamment sur les accords signés par eux, et accepter que les actifs valorisés soient anachroniques, hors du temps et hors de toute logique. Pour quelques euros de plus peut-être sauraient-ils restaurer une certaine justice dans la communauté et garantir la « paix sociale ».

Bref, celui qui a le plus (d’argent) a le plus (de cerveaux), alors, hélas, la balle passerait à la politique et vu les précédents il n’y a pas de quoi se réjouir. Qui sait…

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