Naples, première femme présidente de la Cour d’appel

Ceux qui la connaissent bien la décrivent comme une femme forte, déterminée, fermement ancrée dans son travail et dans les principes de justice. Au cours des plus de 40 années durant lesquelles il a porté la robe de magistrat, Maria Rosaria Covelli – depuis hier la première femme à occuper la plus haute fonction judiciaire du district de Naples – a pu consolider sa formation professionnelle dans divers secteurs, du judiciaire à celui de cadre supérieur au ministère de via Arenula, spécialisé dans les domaines civil et les affaires pénales.

Les racines

Agée de soixante-sept ans, romaine de naissance mais avec de fortes racines napolitaines, Covelli est la fille de l’ancien sénateur Alfredo Covelliqui fut parmi les fondateurs en 1946 de Parti monarchiste. Elle était mariée au constitutionnaliste Beniamino Caravita de Torittodécédé en 2021.

Etudes classiques, avant d’entreprendre des études de droit à l’Université, elle fut parmi les plus jeunes lauréates du concours d’auditeur judiciaire.

La carrière

Depuis ce moment, Covelli a suivi un parcours professionnel long et prestigieux, mais ne s’est jamais limité à sa seule carrière judiciaire : la première femme à occuper un poste de premier plan dans le tribunaux du Latiumexpert en droit civil, elle a en effet été conférencière lors de nombreux colloques et séminaires scientifiques. Fort de cette expérience « tous azimuts », il prend en 2010 la présidence d’une section civile au tribunal de Rome puis est passé – en 2016 – à la présidence de celui de Viterbe. Il a également laissé un excellent souvenir en Tuscia : en optimisant les charges de travail, en réaménageant également l’espace vert à l’extérieur du palais de justice avec une combinaison originale : c’est-à-dire avec la contribution de l’Université, d’une part, et de l’emploi de certains détenus du Prison de Mammagialla, employés comme jardiniers, d’autre part.

Maria Rosaria Covelli a pu – encore à cette époque – manifester son attention pour l’affirmation des droits civiques dans les pays où sont en vigueur des règles antidémocratiques strictes : le 28 septembre 2020, toujours à Viterbe, elle était également présente sur les marches à l’extérieur du tribunal pour participer à la minute de silence symbolique pour Ebru Timtikt – l’avocate et militante turque d’origine kurde, engagée dans la défense des droits de l’homme, arrêtée, condamnée et décédée après 238 jours de grève de la faim après avoir demandé un procès équitable – se souvient un mois après sa mort.

Chemin

Dans la carrière du nouveau président de la Cour d’appel de Naples, il y a aussi un autre passage fondamental : celui marqué par l’expérience au ministère de la Justice. Dans la via Arenula, Maria Rosaria Covelli a occupé le poste de Chef de l’Inspection Généraleun poste crucial et délicat qui a débuté en mai 2021 lorsque le ministre de l’époque l’a nommée Marta Cartabia (nomination également confirmée par l’actuel Garde des Sceaux, Carlo Nordio). La liste des postes institutionnels occupés est également longue et éloquente : elle a été présidente de la Commission interministérielle pour la justice au Sud et aux Îles et coordonnée l’observatoire permanent de l’efficacité de la législation en matière de genre et de violences domestiques, pour n’en citer que quelques-unes. Le 20 mars, le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire a officialisé la nomination de Covelli comme président du Cour d’appel de Naplesle plus grand d’Italie.

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