Le bouclier de Tajani et Salvini pour éviter le vote anticipé

Le bouclier de Tajani et Salvini pour éviter le vote anticipé
Le bouclier de Tajani et Salvini pour éviter le vote anticipé

DeMarco Crémonesi

L’opposition : démission. Conte : des alarmes inédites chez nous. Donzelli contre-attaque sur Emiliano

“C’est une affaire judiciaire qui remonte à plusieurs années, peut-être aurait-elle pu intervenir il y a deux mois…”. Antonio Tajani, sur le cas judiciaire du président ligure Giovanni Toti, partage ce que le Garde des Sceaux a dit sur l’utilité des arrestations alors que des années se sont écoulées depuis les événements : « Le ministre Nordio – a déclaré le secrétaire de Forza Italia – a un rôle et peut dire ce qu’il pense. C’est bien et je suis d’accord avec ses propos.” Bref, ce qui compte n’est pas la courte distance des élections européennes, mais la distance entre les arrestations et les faits contestés. Surtout, pour le vice-premier ministre, il ne faut pas “exploiter l’affaire, voyons ce qui se passe mais je n’y vois pas une raison pour décider d’aller voter maintenant”.

Matteo Salvini dit qu’il n’est pas intéressé à “faire des commentaires sur le calendrier de l’enquête”. Mais le fait est que « démissionner serait un abandon, car demain toute enquête conduirait à la démission d’un maire ou d’un administrateur.” En bref : “De mon point de vue, il ne devrait pas démissionner.”

Le ministre Francesco Lollobrigida (FdI) se montre très prudent : « C’est une enquête qui a commencé il y a quatre ans. Vingt jours avant le vote, ils pensaient qu’il y avait les éléments pour parvenir à une action aussi forte, et nous attendons donc le résultat du jugement de la justice.” Aucune demande de démission ne vient de la FdI, contrairement à ce qui se passe dans les Pouilles. Pourquoi Toti est-il de centre-droit ? Selon Giovanni Donzelli, la question est complètement différente: «Toti dit qu’il démontrera sa non-implication dans aucune accusation, Emiliano s’est vanté depuis le stade qu’il allait parler aux familles des chefs de la mafia. Si Toti avait fait cela, je lui aurais demandé de démissionner aujourd’hui.”

L’opposition réclame la démission du gouverneur ligure. Giuseppe Conte rappelle avoir « posé le problème de la corruption dès début décembre. Personne ne nous a écouté. Aujourd’hui, des investigations, des Pouilles à la Ligurie, du Piémont à la Sicile, confirment le problème. La politique doit avoir un sursaut de maîtrise, un sursaut de dignité.”

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8 mai 2024

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