Femmes de papier en Sicile : l’itinéraire de Marinella Fiume

09 mai 2024, 04:57

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CATANE – « Femmes de papier en Sicile. Itinéraires sur les traces des femmes écrivains” De Marinella Fiume (Il Palindromo éd.) : un guide pour une nouvelle expérience de la Sicile, un voyage qui ne peut jamais être simplement un « déplacement physique ».

Femmes de papier en Sicile

Un itinéraire auquel on ne s’attend pas: mais possible. Parce que même les pierres parlent de manière féminine. Du moins, c’est comme ça en Sicile. L’auteur le sait parfaitement puisqu’elle a publié en 2006 le monumental dictionnaire de Sicilien, ouvrant un chemin qui, pour beaucoup, était impossible à parcourir. Nous avons parcouru un long chemin depuis, mais il reste encore beaucoup à faire en sac à dos.

La préface

La préface est éditée par Fulvia Toscano, promotrice culturelle emblématique avec les pieds fermement ancrés dans le sol grec. C’est elle qui, avec Fiume, a fondé en pleine pandémie de Covid le festival La Sicilia delle Donne. Une expérience à distance qui a déclenché le lancement de l’initiative sœur, La Calabria delle Donne.

Marinella Fiume – écrit Toscano – parle de nos femmes de papier de Sicile à partir des découvertes et des contributions qui sont venues au festival “d’en bas”, et cela en construisant un véritable guide, en partant des lieux, en créant un véritable carnet de voyage, franchir les seuils de ces foyers de femmes, leurs écoles, les rues qui les ont vus enfants, les salles de classe universitaires, les bibliothèques, les musées, les cimetières, les rues simples qui accueillaient leurs pas disparus comme une fumée au vent, pour citer notre Virgile. Oui, souvent le souvenir de ces femmes n’est que fumée au vent du temps, qui se mélange jusqu’à disparaître.”

Clélia Adèle Gloria : futuriste

L’itinéraire passe également par Catane, nous donnant des perles. Le seul futuriste sicilien est en effet né au pied du volcan, Clélia Adèle Gloria (1910-1984). Ce qui a inspiré la prose de La sagesse de Goliardécrivain né il y a exactement cent ans à San Berillo, un quartier vidé et qui ne s’est jamais relevé (pas totalement, du moins) au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

À MongibelloGloria a dédié le poème Le pic délinquant. Le voici : Le ciel | pour la blessure | du pic acéré du Mont Sanguine | et le coton | blanc | il devient humide de rouge. | L’ecchymose de la mort fait peur | savourant lentement | tactilisme aérien | de viandes bleues | et la mer | ce qui reflète la pitié pour le ciel devient triste. | En vain | les tours et clochers | ils ont tendance | dans une précipitation spasmodique ; | il est en train de mourir | et submerge | accable |de sa grise agonie| toutes les choses. | Le ciel mourra.

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09 mai 2024, 04:57

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