Lac de Côme : deviendra-t-il une station touristique de luxe ?

Le pays de L’ailenviron 800 âmes sous un petit clocher au Lac de Côme, vit plus ou moins sans secousse depuis sa fondation par les anciens Romains. Puis, en 2002, George Clooney est arrivé. L’histoire est connue : George achète la Villa Oleandra à ses amis Heinz pour 7,6 millions de dollars. La star commence sa vie insouciante sur le lac de Côme, tandis que le lac de Côme, presque inconsciemment, entame un voyage dans l’hyperespace de la popularité touristique ce qui en fait aujourd’hui non plus un lieu, mais presque un concept abstrait : c’est «Laccomo», un ouï-dire du luxe, une entité qui pour certains reste en partie mystérieuse, à tel point que certains voyageurs la cherchent en vain au bord du lac comme s’il s’agissait d’une ville, la ville de Lakecomo en fait.

Clooney sur sa Harley Davidson dans les rues du lac de Côme.

Simone Comi Arc / ipa-agency.net

Mais si Lakecomo est devenu presque plus célèbre que George Clooney, au début il n’y avait que lui, »George». Son premier été sur le lac est raconté par Salon de la vanité en octobre 2003 avec un magnifique reportage d’Annie Leibovitz : lui, beau et bronzé, torse nu, sur un bateau à moteur Riva, avec en toile de fond les incomparables montagnes du Lario. Presque un anti-star, qui a acheté une maison dans un village inconnu, il s’est baigné dans le lac comme s’il s’agissait d’une mer transparente et y a passé tout l’été.

Le lac de Côme dans l’article américain est décrit comme «la belle station balnéaire entre Milan et Saint-Moritz». En réalité, elle a toujours été une destination touristique élégante, mais certainement pas à l’avant-garde ; les Cômes pensent encore à la soie et les laghée – les habitants du lac – ne sont certainement pas des histrioniques, mais plutôt fermés comme leurs montagnes, ou comme ils le disent eux-mêmes, “de caractère réservé”. Et c’est ce que Clooney aime.

Au début, sa rencontre avec le lac est la parfaite histoire d’amour entre un Américain et l’Italie. “Il était tout de suite plus italien qu’Italien”, raconte l’ancien maire Roberto Pozzi, qui a accompagné une grande partie de sa vie à Laglio. Prend leHarley et il va manger dans les meilleurs restaurants, mais il va aussi à la montagne avec des sandwichs, il fait du jogging dans les rues. Les garçons vont jouer sur le terrain de basket et y trouvent Clooney en train de jouer avec ses amis, la barmaid de la ville l’attend à la porte en lui disant “bonjour Giorgio”. En attendant, il fait construire un four dans la villa pour faire des pizzas, cultive un potager, devient citoyen d’honneur de la ville et se présente aux voisins. C’est devenu un laghée.

Villa Oleandra, à Laglio, achetée par George Clooney en 2002.

Sergio Baricci / ipa-agency.net

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