Il ne neige pas en Émilie-Romagne : l’accent est mis sur le ski sur herbe avec un premier prêt de 50 000 euros. Est-ce là l’avenir touristique de la montagne ?

« L’investissement dans ski sur herbe cela va précisément dans le sens d’identifier des solutions durables désaisonnaliser le tourisme et permettre la survie et le développement du tourisme de montagne dans un cadre climatique profondément modifié», clame la conseillère du M5s, Silvia Piccinini.

L’investissement auquel fait référence l’édile cinq étoiles est un prêt initial de 50 000 eurosprévu dans le budget 2023-2025 de la Région Émilie-Romagne, pour promouvoir et soutenir le ski sur herbe. Les ressources « seront décaissées dans les semaines à venir »a annoncé le conseiller régional de la Montagne, Igor Taruffi.

Cette formule souhaite donc relancer le secteur touristique, visiblement influencé par les transformations climatiques.

Dans certaines provinces, comme Parme, Reggio Emilia et Bologne, “diverses activités sont déjà en préparation” pour le ski sur herbe, qui devient « un segment important »souligne Taruffi, et c’est aussi important parce que « il faut désaisonnaliser l’offre touristique ». C’est pour cette raison, dit l’édile, “je confirme l’engagement du Conseil” dans ce sens.

Si ce pari devait réussir, ce qu’on appelle “Or blanc” des chaînes de montagnes de la péninsule (d’abord le lait puis la neige) pourraient donc changer de couleur. L’or vert ou, mieux encore, émeraude.

Cela dit, pour que les montagnes continuent (ou redeviennent) des territoires habitables, il faut toujours rappeler qu’il faut davantage de services essentiels à une vie digne, plus d’espaces de regroupement et une pluralité d’emplois.: le ski, et le ski sur herbe (en espérant que cela devienne une activité attractive), doit aujourd’hui s’inscrire dans une structure sociale plus variée. Dans le cas contraire, le risque est de corroborer la dépendance avec une monoculture.

Même sur le front du tourisme, on ne peut s’empêcher de parler de pluralité: à une offre récréative, comme le ski sur herbe, il est nécessaire de soutenir avec plus de conviction une offre capable de se développer autour des particularités territoriales, en valorisant les éléments qui rendent un territoire unique. Et, comme nous le savons, les Alpes et les Apennins sont des réalités kaléidoscopiques, pleines de singularités, où chaque vallée peut se vanter d’éléments anthropiques et naturels originaux et souvent irremplaçables.

Ce n’est qu’en insérant le ski sur herbe dans une configuration sociale et touristique multicolore que l’on pourra espérer un avenir rose, ou plutôt émeraude, pour ce sport.

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