Les restes de Sainte-Hélène arrivent à Quartu.

Deux ans de préparation, un engagement tenace nourri d’un ardent espoir et voilà, enfin, nous y sommes : tout est prêt pour accueillir, du 18 au 24 mai, les Saintes Reliques de Sainte-Hélène Impératrice dans la ville sarde qui porte son nom, à l’intérieur de la basilique qui lui est dédiée.

Comme l’a souligné le curé Mgr Alfredo Fadda, il est un événement d’importance historique car ce n’est qu’une seule fois, en 800 ans, que les restes de la mère de Constantin ont quitté la lagune vénitienne où, depuis 1211, ils sont conservés par le Patriarcat de Venise dans l’église qui porte son nom sur l’île de Sant’Elena .

C’est un événement de foi et de dévotion qui cela implique non seulement la basilique et la ville de Quarto, mais d’une certaine manière toute l’île. En effet, il existe une dizaine d’autres paroisses sardes qui ont pour patronne la Sainte Impératrice et de nombreux groupes et pèlerins de différentes régions de la Sardaigne seront présents.

Le Saint, connu pour avoir retrouvé sur le Golgotha ​​la croix et les clous de la Passion de Jésus avec la triple inscription en hébreu, grec et latin, «vient nous rappeler le fondement de notre foi : Jésus-Christ crucifié, mort et ressuscité» a déclaré Don Alfredo Fadda, qui voit également dans cet événement « une bouffée d’air frais » pour « une redécouverte de la foi et des sacrements ».

Il s’agit de un événement unique aussi pour la ville, a ajouté Rossana Perra, conseillère municipale pour les activités productives et la valorisation du territoire, en mettant l’accent sur la valeur historique et culturelle du long voyage parcouru par les reliques pour atteindre Quartu Sant’Elena. En effet, la ville sera la nouvelle étape d’un voyage qui s’est déroulé au fil des siècles, depuis Rome, où la sainte mourut et fut enterrée, en passant par Constantinople, où son corps fut transféré, jusqu’à arriver au Moyen Âge à Venise. , d’où les Saintes Reliques ne sont sorties qu’une seule fois, en 2017, pour être exposées à Athènes.

Le conseiller et le curé ont également parlé de la lien entre la ville et son saint patron: le 14 septembre 1862, par résolution municipale, le nom de Sant’Elena fut ajouté à celui de Quartu, toponyme qui indiquait le quatrième mille de la voie romaine depuis Cagliari vers l’intérieur de l’île. Une reconnaissance linguistique et géographique du culte citadin de la sainte impératrice, apporté par les Byzantins qui répandirent la dévotion aux saints de l’Orient chrétien.

Revenant à la machine organisationnelle, le curé a déclaré qu’elle a été mise en marche il y a deux ans avec l’alors adjoint du curé Don Gianmarco Lorrai et que finalement, grâce à l’évêque et au Patriarcat de Venise, le projet s’est concrétisé précisément à l’occasion des célébrations de mai en l’honneur de Sainte-Hélènerassemblant le soutien et la participation de toute la communauté de Quartese : les autres paroisses et entités de la ville, l’administration municipale, les nombreux collaborateurs et les nombreuses personnes qui se sont rendues disponibles.

Après tout l’exposition des reliques présente d’importants problèmes d’organisationbien expliqué par Mgr Gianmatteo Caputo, prêtre et architecte, Représentant du Triveneto pour le patrimoine culturel ecclésiastique et Délégué patriarcal pour le patrimoine culturel du Patriarcat de Venise.

Tout doit être pris en compte : depuis les besoins de conservation pour la garde et la protection du bien lui-même (par exemple la sécurité climatique et physique des vestiges), jusqu’à la nécessité de gérer l’ordre public en raison de l’afflux important de visiteurs.

L’arrivée des reliques de Sainte-Hélène représente non seulement un événement de forte spiritualité, a poursuivi le prêtre, mais c’est aussi un moment profondément humain, car on est devant un corps réel, qui donne corps à une présence rappelée et célébrée au fil des siècles. Un corps qui est le signe physique et tangible d’un grand esprit et d’une forte personnalité.

La biographie de Sainte-Hélène est en effet emblématique non seulement pour sa parabole ascendante de cabaretier à impératrice, mais aussi pour les autres aspects de sa vie : une femme indépendante qui travaillait et qui se mariait par amour puis acceptait d’être répudiée pour des raisons d’État, mère du futur empereur Constantin qui la voudra à ses côtés et qui en 313 reconnaîtra la liberté de culte du christianisme, une femme archétypale de l’éthique et de l’État qui a décidé d’utiliser le trésor impérial pour aider les pauvres, une septuagénaire volontaire pèlerine en la Terre Sainte, un archéologue ante litam et, enfin, un saint œcuménique capable d’unir idéalement l’Église d’Orient avec celle d’Occident.

Les chrétiens ont gardé son corps, dit Don Gianmatteo Caputo, parce que conscient de l’éternité de son esprit et de son témoignage de foi. Cette prise de conscience se présente à nouveau aujourd’hui et est importante tant pour raviver la foi que pour la dimension humaine de fraternité et d’ouverture à la communion.

A cet égard, il est intéressant de noter que, dans les communautés chrétiennes des premiers siècles, le culte des martyrs et des saints dérivé du culte de leurs mortscomme si les premiers faisaient aussi partie de la famille et de la cité, comme pour mettre en pratique les paroles de saint Paul : « vous êtes concitoyens des saints et membres de Dieu » (Ep 2, 19).

Un lien de communion si étroit qu’il poussa les premiers chrétiens à célébrer le rite eucharistique près des tombeauxen particulier celles des saints et des martyrs, d’honorer leur mémoire et de demander leur intercession : une coutume liturgique très ancienne qui, dans un certain sens, redeviendra d’actualité dans les prochains jours grâce aux nombreuses messes qui seront célébrées près des vestiges de Sainte-Hélène.

Pour le programme complet : Page FACEBOOK officielle de la Basilique Sant’Elena Imperatrice – Quartu Sant’Elena www.facebook.com/BasilicaSantElenaImperatrice.

Image : photo ANSA

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