Sicile, cours de philosophie conclu pour 12 détenus de la prison Pagliarelli – Il Fatto Nisseno

Sicile, cours de philosophie conclu pour 12 détenus de la prison Pagliarelli – Il Fatto Nisseno
Sicile, cours de philosophie conclu pour 12 détenus de la prison Pagliarelli – Il Fatto Nisseno

Le cours de « philosophie en pratique » organisé par l’Asvope (Association des Volontaires Pénitentiaires) s’est terminé à la prison « Pagliarelli » de PALERME. Les 12 détenus participants ont présenté la synthèse de l’expérience en évoquant quelques thèmes abordés en cercle avec les philosophes présents (Augusto Cavadi, Francesco Chinnici, Maria Antonietta Spinosa).

Comme l’importance de la réflexion personnelle pour gagner la liberté de ses choix de vie ; la richesse du dialogue avec ceux qui pensent différemment de nous ; la différence entre « bien-être » et « bien-avoir » ; l’insuffisance du PIB d’une nation pour mesurer la qualité de vie de ses citoyens ; le tableau des « valeurs » qui donnent saveur et sens à l’existence humaine. Les interventions ont également souligné la satisfaction du climat égalitaire de chaque séance : chacun avait le droit de parler exactement comme tout le monde, quels que soient ses rôles institutionnels (détenu, enseignant bénévole, éducateur pénitentiaire, etc.) sans que personne n’assume de tâches pédagogiques ou thérapeutiques. ou la catéchèse.

La réunion a été enrichie par la présence de Santi Consolo, actuel garant des prisonniers pour la Sicile, à qui les présents ont remis une lettre-mémo avec la liste de quelques problèmes critiques subis pour des raisons structurelles (malgré l’engagement subjectif de tout le personnel responsable de la administration et gestion de la maison). Comme la difficulté de se soumettre aux examens médicaux et, plus encore, aux examens spécialisés dans les établissements hospitaliers ; surpeuplement dans des cellules sans chauffage ; le manque fréquent d’eau chaude dans les douches ; l’impossibilité de confidentialité lors des appels vidéo avec les membres de la famille ; l’absence de connexions télématiques pour les étudiants qui suivent des cours universitaires.

À son tour, Santi Consolo (accompagné dans la bibliothèque, siège des séances de « pratique philosophique », de la directrice Maria Luisa Malato et des docteurs Marisa Di Pasquali et Donatella Farruggia, sans accents rhétoriques mais avec une empathie humaine palpable, a exposé les difficultés objectives et systémiques (de nature à la fois réglementaire et bureaucratico-administrative) qui doivent être traités et a réitéré sa volonté de les résoudre (bien que dans les limites bien définies de sa fonction actuelle de stimulation et de persuasion morale).

La réunion s’est terminée par la remise de certificats de participation, de quelques livres et marque-pages souvenirs (dans lesquels était rapporté le poème “Valore” d’Erri De Luca) ainsi que par un moment convivial qui – selon l’expression d’un détenu présent – a donné « un moment de vie normale » rompant avec la monotonie des conditions carcérales.

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