L’ordre des candidats à la mairie lors du scrutin – il Gazzettino di Gela

A vingt jours du scrutin, une fois les listes déposées, le maire sortant fait part de ses réflexions. Voici ce qu’il pense des élections en cours :

« Après la présentation des listes, dit-il, il est possible de faire quelques considérations générales. Ce qui paraît évident à première vue, c’est l’état de crise dans lequel se trouve la politique dans notre ville. Les raisons qui m’amènent à cette amère conclusion sont les suivantes : 1) Le fort contraste entre deux coalitions qui se réfèrent toutes deux au centre droit. En fait, il convient de souligner que de nombreux acteurs politiques, aujourd’hui divisés, étaient jusqu’à il y a quelques jours du même côté ; 2) un mouvement présent au sein du gouvernement régional et engagé à voter pour un candidat de Forza Italia aux élections européennes, s’est allié à Gela avec les Grillini et quelques communistes nostalgiques ; 3) la gauche elle-même s’est divisée en deux sections ; le PD a décidé de soutenir Di Stefano, et non un de ses représentants historiques comme Donegani ; 4) le mouvement cinq étoiles, né pour changer le système, a agi avec un tel manque de scrupules qu’il a fait pâlir les vieux politiciens, qui agissaient au moins au niveau des idéologies ; 5) un parti comme Forza Italia qui n’a pas hésité, au nom de l’unité du centre-droit, à abandonner l’administration municipale en pleine crise financière, a démontré, au niveau local, qu’il poursuit des intérêts partisans et non la la plupart des généraux de la ville. Dans le cas contraire, l’incapacité de présenter une liste complète ne s’expliquerait pas, certainement une conséquence de la gestion privée et familiale du parti. Si même FI, qui a élu son propre député à l’assemblée régionale et représente également le président de la région, envoie des messages aussi peu édifiants dans notre ville, cela signifie que nous avons encore un long chemin à parcourir pour atteindre des niveaux acceptables de participation dans vie démocratique.

Nous espérons que cette crise se limite à notre territoire et n’est pas irréversible, mais pour la bloquer, nous avons besoin d’une classe politique sérieuse, capable et responsable, car lorsque le niveau baisse, nous devenons moins imperméables aux suggestions du pouvoir. Je ne veux émettre aucun jugement sur la proposition des conseillers désignés, même si je ne m’attendais pas à voir un quelconque protagoniste de la vie politique gelese accepter de jouer un rôle secondaire, d’ailleurs dans une coalition mal définie. J’ai vu que le nombre de candidats au conseil municipal a augmenté par rapport à il y a 5 ans.

Apparemment, cela pourrait être le bon signe d’une plus grande participation à la vie démocratique. Mais dans ce cas, il serait préférable d’attendre le résultat des élections ; ce n’est qu’alors que nous découvrirons s’il s’agit d’un choix conscient ou du stratagème habituel, inacceptable et inquiétant : celui d’utiliser les gens comme monnaie d’échange. J’espère une campagne électorale riche en contenu qui puisse aborder avec compétence tous les problèmes de notre ville. J’espère que les valeurs fondamentales telles que le respect mutuel et celle de l’État de droit ne seront pas perdues de vue. J’espère également que l’on trouvera le temps de débattre de sujets liés aux élections européennes ; des élections cruciales dont dépend l’avenir de nos enfants et petits-enfants. Ce n’est qu’ainsi que nous pourrons éviter d’appauvrir le débat politique. Je ne suis pas candidat, mais je reste néanmoins citoyen Gela.

PREV Un village à découvrir dans le Val d’Ayas
NEXT Mesures viables du 9 mai