Le nombre de pays européens reconnaissant la Palestine passera à 12. C’est l’Italie ?

Le nombre de pays européens reconnaissant la Palestine passera à 12. C’est l’Italie ?
Le nombre de pays européens reconnaissant la Palestine passera à 12. C’est l’Italie ?

OUOctobre 2029. Première visite officielle du président Marwan Barghouti à Bruxelles après la naissance de l’État de Palestineà. Avec sa mission, Barghouti, récemment élu à la tête du nouvel Etat, entend relancer et approfondir les relations avec l’Union européenne qui, à son tour, vient de renouveler ses propres cadres. Par ailleurs, le président palestinien profitera de l’occasion pour remercier publiquement l’UE pour le rôle décisif joué par l’Europe dans la solution du conflit du Moyen-Orient… Malheureusement, aucune agence de presse ne pourra jamais battre cette nouvelle. C’est juste un exercice de géopolitique fantastique.

Marwan Barghouti est emprisonné dans les prisons israéliennes depuis plus de vingt ans après avoir été condamné à cinq peines d’emprisonnement à perpétuité. Beaucoup le considèrent comme le Nelson Mandela palestinien, le seul capable de rassembler les différentes âmes du monde arabe varié de Cisjordanie et de la bande de Gaza. Sa libération a été évoquée avec insistance ces derniers jours dans le contexte des négociations compliquées entre Israël et le Hamas, actuellement peu concluantes, pour un éventuel cessez-le-feu. Mais, Barghouti mis à part, même la référence au rôle décisif joué par l’UE dans la crise de Gaza apparaît comme une illusion d’optique, un mirage trompeur. D’un point de vue diplomatique, l’Union n’a pas touché la balle. Les phrases de circonstance évidentes masquent à peine les divisions internes qui paralysent la politique étrangère européenne commune liée à la règle de l’unanimité. Ainsi, notre sentiment historique de culpabilité envers le peuple juif nous amène à fermer les yeux sur l’immense catastrophe humanitaire que vit le peuple palestinien comme si deux torts devenaient un bien, s’annulant mutuellement. Une aide humanitaire massive n’est pas suffisante, tout comme le financement qui permet à l’UNRWA, l’agence des Nations Unies qui vient en aide aux réfugiés palestiniens, d’œuvrer pour sauver notre fragile crédibilité, n’est pas suffisant. Aux yeux des pays du Sud, la position de nos gouvernements est irréversiblement entachée de doubles standards qui nous conduisent à un regard géopolitique tordu en comparant la guerre en Ukraine avec celle de Gaza. Ce qui nous sauve, cependant, c’est la mobilisation pacifique de milliers de jeunes qui, ces derniers mois, ont peuplé les places et les campus universitaires pour soutenir la cessation des hostilités et la reprise des négociations pour parvenir réellement à une solution durable au conflit. Si nous ne parvenons pas à reprendre le fil de la diplomatie, nous livrerons définitivement la question palestinienne aux extrémismes et au terrorisme islamiste, Iran et Hamas en tête.qui profitent des incertitudes des pays occidentaux et des ambiguïtés des pays arabes pour se qualifier comme les seuls défenseurs d’une juste cause sur la scène mondiale.

Le moment est venu pour la communauté internationale de faire preuve de la détermination et de la résolution qui ont fait défaut jusqu’à présent. Nous devons avoir la force de dire clairement au gouvernement de Tel Aviv que le statu quo est inacceptable. Assez avec l’hypocrisie de ceux qui ont fermé les yeux sur l’expansion des colonies en Cisjordanie et à la modification de sa composition démographique en violation de toutes les normes internationales ; Assez avec les annexions unilatérales de morceaux de territoire palestinien. Israël doit choisir entre la solution des deux États coexistant côte à côte dans la paix et la sécurité mutuelle, désormais presque impraticable, ou celle d’un État binational unique où tous les citoyens, qu’ils soient juifs ou arabes, jouissent des mêmes droits.

L’Union européenne, en ce sens, peut encore faire beaucoup si elle aspire toujours à se forger un rôle car il s’agit du principal partenaire commercial d’Israël et du plus grand donateur d’aide à l’Autorité nationale palestinienne. Le 21 mai, trois pays européens (Espagne, Irlande et Slovénie) annonceront la reconnaissance de l’État de Palestine, rejoignant ainsi les neuf autres pays de l’UE qui l’ont déjà fait. L’Italie n’en fait pas partie. Qui sait si les jeunes qui manifestent dans les universités et sur les places parviendront à amener notre gouvernement à s’aligner sur une grande partie de l’opinion publique ou s’il se barricadera derrière le prétexte de ne pas compromettre l’issue de négociations déjà compromises. précédemment. Le futur président de la Palestine lui en serait reconnaissant.

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