L’UIL descend dans la rue à Bologne contre les décès au travail

L’UIL descend dans la rue à Bologne contre les décès au travail
L’UIL descend dans la rue à Bologne contre les décès au travail

BOLOGNE, 17 MAI – Pas moins de 218 cercueils en carton alignés sur la Piazza Maggiore, symbolisant les morts au travail en Émilie-Romagne de 2022 à aujourd’hui. C’est avec cette image forte que l’Uil revient sur la Piazza Maggiore, quelques semaines après la grève syndicale consécutive à l’accident de la centrale de Suviana. « Même dans une région avancée comme l’Émilie-Romagne, il y a trop de morts au travail et ce que nous avons fait jusqu’à présent n’est pas suffisant », rapporte Ivana Veronese, secrétaire confédérale de l’Uil. « Nous avons demandé l’ouverture d’une table au Palazzo Chigi pour comprendre ce qu’il faut améliorer – ajoute-t-il – certainement certaines règles doivent être modifiées et surtout nous devons mettre en pratique les règles que nous avons déjà mises en pratique, à partir de l’article 41 du la Constitution qui dit qu’on peut faire des affaires mais en respectant l’environnement, la santé et la dignité de la personne”. Parmi les demandes de l’Uil, il y a aussi celle d’introduire le “meurtre au travail” pour les cas où les normes de sécurité ne sont pas respectées. « Les statistiques de l’Inail nous parlent de 1041 décès au travail en 2023 et de 218 en Émilie-Romagne de 2022 à aujourd’hui, 218 comme les cercueils qui reposent aujourd’hui ici sur la Piazza Maggiore – fait écho au secrétaire général de l’Uil Émilie-Romagne, Marcello Borghetti – le travail est victime d’un mauvais système qui considère la sécurité comme un coût et non comme un devoir”, ajoute-t-il, demandant que “la sécurité soit rétablie pour protéger la vie des personnes”. Sur la même longueur d’onde, le message envoyé par le président de la CEI et archevêque de Bologne, le cardinal Matteo Zuppi, a souligné que nous ne pouvons pas « nous habituer au fait que le travail, qui est pour la vie, devient une cause de mort ». « Les victimes au travail sont un scandale, c’est scandaleux de savoir qu’en Italie il y a en moyenne 3 décès au travail par jour. C’est un chiffre scandaleux et il doit diminuer”, a ajouté Zuppi, qui a qualifié d'”irresponsables” ceux qui pensent que “la sécurité au travail est un coût”. Une idée qui va à l’encontre « de la dignité des personnes, de la crédibilité des lois et de la fidélité à notre Constitution, fondement de notre maison commune ».

PREV Présentation des European Masters et Golden Players Italia à Pozzuoli
NEXT Vandalisme à Agrigente: dégâts à l’institut “Anna Frank” et au jardin d’enfants près du Quadrivio Spinasanta