Implantations illégales dans l’agriculture, Bisceglie recevra environ 2,2 millions d’euros du fonds relatif aux plans d’urbanisme intégrés

Dans les Pouilles, avec l’arrivée de la grande saison des récoltes, l’urgence du logement des migrants est de nouveau à la mode, comme c’est le cas dans les communes touchées par la récolte des cerises, notamment dans la campagne de Turi au sud-est de Bari et de Bisceglie en au nord de Bari. Turi et Bisceglie, à certains égards, connaissent les mêmes problèmes critiques au cours de cette période, mais ces dernières années, ils ont choisi de les aborder différemment : Bisceglie recevra environ 2,2 millions d’euros du fonds relatif aux plans urbains intégrés pour lutter contre les colonies illégales en agriculture ; Turi a choisi, à travers son administration, de renoncer aux 4,8 millions. Je le rappelle à la plupart des gens : dans le cadre du projet de Plans Urbains Intégrés, une ligne d’intervention spécifique était prévue de 200 millions d’euros (114 pour les seules Pouilles) réservés à la récupération de solutions de logement dignes pour les travailleurs du secteur agricole.

Nous savons que la naissance et le développement d’installations irrégulières constituent un terrain fertile pour l’infiltration de groupes criminels, un phénomène qui contribue à rendre encore plus précaires les conditions de vie des travailleurs employés dans les différentes chaînes d’approvisionnement. L’intervention, en effet, s’inscrit dans l’exécution du plan stratégique contre la gangmastering dans l’agriculture et la lutte contre le travail non déclaré lancé en 2020 et fait partie d’une stratégie plus générale de lutte contre le travail non déclaré (conformément aux recommandations de la Commission européenne) qui Cela inclut également l’augmentation du nombre d’inspecteurs du travail et la récente amnistie pour les travailleurs agricoles et domestiques en situation irrégulière.

En tant qu’organisation syndicale, nous défendons le respect des règles et nous luttons quotidiennement pour l’affirmation d’un travail agricole de qualité, respectueux des contrats et des lois sociales. Nous avons estimé que les 114 millions d’euros prévus par le PNRR pour lutter contre le placement informel de migrants dans les Pouilles constituaient un signe important d’attention du gouvernement également pour apporter des réponses au phénomène de gangmastering. Nous avons donc participé avec intérêt aux nombreuses réunions qui ont eu lieu à la Préfecture ces dernières années et nous avons évalué positivement l’approche transdisciplinaire de la Région qui, face à un problème complexe lié à l’urgence du logement des migrants, a impliqué l’École Polytechnique pour accompagner les administrations municipales dans la phase d’élaboration des Plans Exécutifs dans le cadre des Fonds PNRR. Ce n’était évidemment pas suffisant, compte tenu du choix de nombreuses municipalités de renoncer aux fonds déjà alloués. Parmi ceux-ci, citons la municipalité de Turi qui a décidé de ne pas activer de projets d’une valeur supérieure à 4 millions d’euros pour surmonter définitivement cette division claire entre centres urbains et habitats de fortune, une diathèse qui n’est pas seulement physique, mais aussi culturelle et identitaire.

En tant qu’organisation syndicale, nous avons été parmi les premiers, et peut-être les seuls, à côté d’une déclaration d’applaudissement pour les crédits, à souligner la nécessité d’aider les municipalités à créer des équipes de techniciens capables de planifier, gérer et mettre en œuvre ces projets, déjà en soi, des complexes.

Comme Uila, nous avons réitéré qu’il fallait commencer par l’inclusion de ces personnes d’un point de vue professionnel, social, économique et juridique. C’est pourquoi il était également important de parler non seulement d’infrastructures, mais aussi de services, en investissant des ressources pour garantir un mécanisme de transport qui permettrait à ces travailleurs d’arriver en toute sécurité à leur lieu de travail, un sujet qui est en fait l’un des les paris les plus importants pour lutter contre le phénomène de gangmastering. Aujourd’hui encore, nous réaffirmons qu’il faut offrir un logement, en réfléchissant à la manière d’arbitrer l’offre et la demande d’emploi et en même temps de permettre à ces travailleurs de bénéficier de services personnels essentiels qui leur permettent de vivre légalement et de s’intégrer dans les communautés de référence.

Hélas, le manque de personnel au sein des Communes ayant les compétences nécessaires pour élaborer les projets a fourni un alibi à de nombreuses administrations pour ne pas présenter de projet au titre de la mesure PNRR ; d’autres, comme peut-être le cas de Turi, ont fait des choix politiques, comme on le lit dans les journaux, choix qui, je le sais, sont également partagés par ceux qui se présentent aujourd’hui comme une alternative. Dès lors, sans entrer dans un débat électoral, je constate qu’une fois de plus on tombe dans l’esprit de clocher le plus vulgaire, le plus classique du syndrome de Nimby (Not In My Back Yard, “Not in my Courtyard”), ou “Not in my Municipality”. ” . Une démarche néfaste pour tous, pour les communautés, contraintes de faire face à des implantations illégales, non surveillées, non réglementées, et pour les travailleurs réguliers eux-mêmes qui ont bien droit à un accueil digne de ce nom.

A présent que les données sont disponibles, d’importantes ressources ont été perdues : nous serons obligés de travailler dans l’urgence pour ensuite faire campagne sur rien.

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