Selon l’OCDE, en 2023 en Italie le coin fiscal baissera à 45,1% (contre 45,9% en 2022), pour 2024 on estime une nouvelle baisse à 43,7% en raison de l’exonération des cotisations et de la remodulation des tranches d’imposition — Assolombarda

L’OCDE a publié le rapportTaxer les salaires 2024′ (faisant référence à l’année 2023) consacré au coin fiscal, d’où émergent les différentiels existants entre les 38 pays qui font partie de l’Organisation. Le coin fiscal mesure la différence entre le coût du travail pour l’employeur et le salaire net correspondant du travailleur. Ce coin est la somme de deux composantes principales : leimpôt sur le revenu des personnes physiques d’une part et cotisations de sécurité sociale de l’autre. Le employé est responsable de l’impôt et d’une partie des cotisations sociales, le employeur du reste des cotisations de sécurité sociale.

Le calcul est effectué en appliquant la réglementation fiscale et sociale en vigueur en 2023 à salaire moyen déterminé pour chaque pays, dans le cas de l’Italie égal à 33 492 € pour l’année considérée3en prenant comme référence un travailleur sans charge familiale.

Graphique 1 : Classement des pays de l’OCDE par coin fiscal d’un travailleur sans famille à charge (2023)

Source : Centre d’études Assolombarda sur données OCDE

En moyenne, l’incidence des charges et taxes supportées par les entreprises et les travailleurs dans les 38 pays s’élève à 34,8%, mais les différences sont très significatives : elles vont d’un peu plus de 7% au Chili à près de 53% en Belgique.

L’Italie continue d’occuper les premières places: dans notre pays, un travailleur célibataire standard sans enfants à charge est soumis à un coin fiscal de 45,1%. Ce pourcentage est composé de 16,8% d’impôts sur le revenu et de 28,3% de cotisations sociales qui pèsent en partie sur le travailleur (4,3%) et en partie sur l’employeur (24,0%).

La cinquième place de l’Italie se situe un cran en dessous de la quatrième place de la France (47,2%) et trois en dessous de l’Allemagne (47,9%). Le quatrième pays le plus important de la zone euro, l’Espagne, se situe bien plus bas dans le classement, à la 14e place avec 40,2 %.

La détermination du montant net dans l’enveloppe

Le coin fiscal peut être redistribué en calculant son montant par rapport au salaire net, plutôt qu’en pourcentage du coût du travail.

Si en Allemagne le le coin fiscal est presque égal au revenu net perçue par le travailleur (92, net 100), en France et en Italie la situation n’est que légèrement meilleure (respectivement 88 et 82). Parmi les quatre pays, l’Espagne se distingue, grâce à des charges fiscales et sociales qui, additionnées, s’arrêtent à 67% de la valeur du salaire versé au travailleur. Par ailleurs, bien qu’elle occupe la première place, il convient de noter que l’Allemagne affiche un part des frais supportés par l’entreprise égale à la moitié de celle due par le travailleur.

Figure 2 : Composition du coin fiscal de l’Italie, de l’Allemagne, de la France et de l’Espagne (2023)

Source : Centre d’études Assolombarda sur données OCDE

Le graphique suivant présente le classement des pays réorganisés selon des coûts de main-d’œuvre décroissants (par rapport au salaire moyen du pays, que l’OCDE utilise comme référence pour la comparaison) exprimés en euros courants (monnaies converties au taux de change moyen de 2023). ) et met en évidence le salaire (en bleu) net du coin fiscal (en rouge).

Figure 3 : Classement des pays de l’OCDE par coût du travail (2023)

Source : Centre d’études Assolombarda sur données OCDE

Les effets du coin fiscal sur la compétitivité du pays sont évidents. La Belgique, par exemple, a un coût moyen du travail (75 320 € par an) 8 % plus élevé que celui des Pays-Bas (69 766 €) : les travailleurs belges reçoivent cependant en moyenne 35 604 € sur leur salaire, soit 21 % de moins que les 45 249 €. des travailleurs néerlandais. En Italie, le coût du travail pour les entreprises est en moyenne de 44 069 €, soit près de 5 mille euros de plus que les 39 430 € en Espagne ; Cependant, en raison du coin fiscal, le travailleur italien ne reçoit que 640 € de plus sur son salaire que son collègue espagnol : 24 207 € contre 23 568 €.

L’estimation pour 2024

En 2024, l’Italie enregistrera une nouvelle diminution du coin fiscal grâce aux nouveaux taux Irpef prévus par la réforme fiscale (décret législatif 216/2023) et à la nouvelle surtaxe Irpef régionale du Latium. Par ailleurs, l’article 1 alinéa 15 de la loi no. 213/20234 reconnaît, pour les périodes de paie du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2024, la réduction des cotisations Invalidité, Vieillesse et Survivants (IVS) à la charge du travailleur.

Le taux de réduction est différent selon le montant du salaire imposable, fixé mensuellement pendant treize mois (net de la treizième échéance) : 7 % si le montant mensuel n’excède pas 1 923 €, 6 % pour les montants supérieurs. mais en aucun cas ne dépassant 2 692 €. Appliqué au revenu brut de référence de l’Italie pour 2023 (les 33 492 € utilisés par l’OCDE dans son étude, correspondant au salaire moyen de notre pays), selon notre simulation, il déterminerait une contraction du coin de 45,1% pour 2024 à 43,7% :

Figure 4 : Classement des pays de l’OCDE par coin fiscal d’un travailleur sans famille à charge avec estimation 2024 pour l’Italie

Source : Centre d’études Assolombarda sur données OCDE

1 Décret législatif du 4 mai 2023, n. 48 Chapitre IV « Mesures de soutien aux travailleurs et de réduction de la pression fiscale » Art. 39 Exonération partielle des cotisations sociales à la charge des salariés.
2 Décret législatif 216/2023, articles. 1-3.
3 Pour l’Italie, le salaire moyen utilisé est calculé sur la base des enquêtes Oros de l’ISTAT (qui produisent des informations trimestrielles sur l’évolution de l’emploi, des salaires et des cotisations sociales dans les entreprises ayant des salariés), en utilisant également des données administratives provenant de sources INPS.
4 Article 1, paragraphe 15, de la loi du 30 décembre 2023, n. 213, contenant « le budget prévisionnel de l’État pour l’exercice 2024 et le budget pluriannuel pour la période triennale 2024-2026 ».

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