Toti, conflit de centre-droit avec le parquet : “Interrogez-le immédiatement”. Procureurs de Gênes: «Nous décidons quand l’entendre»

Toti, conflit de centre-droit avec le parquet : “Interrogez-le immédiatement”. Procureurs de Gênes: «Nous décidons quand l’entendre»
Toti, conflit de centre-droit avec le parquet : “Interrogez-le immédiatement”. Procureurs de Gênes: «Nous décidons quand l’entendre»

D’un côté, le centre droit, qui demande de procéder rapidement à l’interrogatoire de Giovanni Toti pour clarifier au plus vite la position du gouverneur. De l’autre, le parquet de Gênes, qui répond de la même manière et revendique son autonomie : “La décision de savoir si et quand l’entendre appartient aux procureurs”. Le jour où le ministère des Transports annonce l’envoi d’inspecteurs au port de la capitale ligure, la tension monte entre les hommes politiques et les magistrats chargés d’enquêter sur les épisodes de corruption électorale présumée.

Aldo Spinelli lors de l’interrogatoire: «J’ai 84 ans mais j’en ai 40». Fils Roberto: «Incontrôlable après la mort de sa mère, nous avons pensé à un tuteur»

La précision

Au point qu’hier, après des jours de polémiques et d’appels à “agir vite” de la part de certaines forces politiques, c’est le procureur général de Gênes, Nicola Piacente, qui a fait valoir son point de vue. Qui a précisé que le gouverneur, assigné à résidence depuis le 7 mai et en attente d’être entendu, “comme tout suspect peut présenter un mémoire” ou faire “des déclarations spontanées à la Revue”. Mais étant donné qu'”à ce stade il ne s’agit plus d’un interrogatoire de garantie”, au cours duquel le président ligure est resté silencieux vendredi dernier, le procureur “n’est pas obligé de le faire”, explique le parquet. Bref, de manière générale, précisent les magistrats, « le suspect qui décide de faire usage de son droit de ne pas répondre devant le juge d’instruction peut faire des déclarations spontanées. Également à la Revue. Et s’il y a urgence, il peut présenter des mémoires.” En d’autres termes, le seul moment où le parquet est obligé d’interroger le suspect “est pendant la phase de clôture de l’enquête”. Alors que dans toutes les autres phases, “c’est au procureur de décider si et quand”.

Des propos dans lesquels il n’est pas difficile de lire une réponse à Matteo Salvini. Qui hier encore a réclamé une accélération de l’enquête qui a ébranlé la politique de Gênes à Rome. «Il est vrai que les enquêtes suivent leur cours – dit le vice-Premier ministre – mais j’espère qu’elles le feront rapidement, parce que ce qui ne peut pas être toléré pour un Génois ou un Poulien, c’est de ne pas avoir de certitudes sur ses administrateurs». Et puis : «Il y a neuf mille pages d’enquête, leur lecture est complexe», reconnaît le chef des Transports. «Mais je suis désolé que les magistrats se laissent aller. Celui qui commet une erreur paie”, mais “l’important est qu’on ne bloque pas tous les chantiers pour une enquête, en Ligurie comme dans les Pouilles. Parce que ces barrages, ces ports, ces chemins de fer servent les citoyens, pas les politiciens. »

L’ENQUÊTE
Pendant ce temps, comme le gouverneur, celui qui fait pression pour être entendu par le parquet est le maire de Gênes Marco Bucci, dont le nom apparaît dans les écoutes téléphoniques du chapitre concernant le renouvellement de la concession de 30 ans du Terminal Bulk donnée au Spinelles. Le maire a adressé un mail au procureur général, lui annonçant qu’il se mettrait “à la disposition des magistrats”. Mais comme pour Toti, la date de l’entretien n’a pas encore été fixée. Toutefois, dans le cas du gouverneur, selon son avocat Stefano Savi, l’interrogatoire pourrait avoir lieu dans la semaine du 27 mai. Mais, précise l’avocat, “il aurait préféré que ce soit fait plus tôt”.
Quoi qu’il en soit, les va-et-vient sur le timing ne sont que le dernier chapitre de l’affrontement entre hommes politiques et magistrats sur le dossier ligure. Cela a commencé avec les accusations concernant le moment de l’enquête jugée “suspecte”, un mois avant les élections européennes, et s’est poursuivi avec le débat sur la nécessité ou non d’assigner Toti à sa résidence. D’un côté il y a le centre-droit qui, conscient des nombreuses enquêtes contre d’autres gouverneurs ou maires qui se sont terminées par une bulle de savon, entend fermer rapidement cette page, en se ralliant (du moins pour le moment) autour de Toti. De l’autre, le centre-gauche, dirigé par le Pd et la Cinqestelle, qui appelle plutôt à la démission “par opportunité”. De l’autre côté, les procureurs qui revendiquent une autonomie de déplacement.

La Commission

En attendant, le ministère des Transports s’installe dans le port maritime génois. Le vice-ministre Edoardo Rixi annonçant l’envoi d’une commission d’inspection à l’autorité portuaire. Dans le but de constater toute irrégularité qui pourrait ralentir (ou bloquer) les travaux. «S’il y a des actes de l’autorité portuaire qui ne sont pas légitimes – a expliqué Rixi – le vrai risque est que cela compromette certains chantiers de construction. Vous devez avoir une adresse très claire. Nous sommes dans une situation difficile, mais nous devons aller de l’avant”, a déclaré le vice-ministre. Voilà, l’objectif exprimé par le ministère Porta Pia : les chantiers ne doivent pas s’arrêter. “Il y a certainement une intention du gouvernement d’aller de l’avant”, dit Rixi. Et l’enquête pourrait également servir à faire la lumière sur les événements qui se sont retrouvés dans le collimateur du procureur. Lequel, grâce à l’envoi d’inspecteurs, pourrait également être examiné de manière indépendante par le ministère, ainsi que par le parquet. «Ce qui nous intéresse – a précisé Rixi – n’est pas la campagne électorale, mais la perspective des aéroports italiens. J’espère que tout le monde est conscient que les travaux ne servent pas à un armateur ou à un autre, mais à toute l’Italie”.

© TOUS DROITS RÉSERVÉS

PREV il sera organisé par le Circolo delgi Amici della lyrica de Carrara
NEXT Vandalisme à Agrigente: dégâts à l’institut “Anna Frank” et au jardin d’enfants près du Quadrivio Spinasanta