Pour le peuple palestinien, le 15 mai est la Nakba, « le désastre ». Il s’agit de l’exode forcé des Palestiniens suite à la formation de l’État d’Israël la veille, le 14 mai 1948. Près d’un millier de personnes ont manifesté à Turin, à l’occasion de la Nakba mais surtout pour protester contre la guerre à Gaza.
Lundi, les étudiants ont occupé l’Université et l’École Polytechnique avec des tentes, à l’instar de leurs collègues américains et, après une commémoration devant le Palazzo Nuovo, ils ont eux aussi atteint le Corso Giulio Cesare, où a commencé la procession vers la Porta Palazzo. Equipés de drapeaux de Palestine et de Paix, de keffiehs et de fumigènes, les manifestants ont marché le long de la Via Milano pour atteindre la municipalité de Turin, la Préfecture sur la Piazza Castello et pour terminer directement à l’université, via Sant’Ottavio.
“Tous les regards sont tournés vers Rafah”, telle est la devise de la procession, pour braquer les projecteurs sur la ville la plus méridionale de la bande de Gaza, où plus d’un million de Palestiniens se sont rassemblés sans issue compte tenu de la fermeture de la frontière avec l’Egypte. Ces derniers jours, les alliés d’Israël ont demandé à Netanyahu d’annuler les attaques et de cesser le feu, afin d’éviter une catastrophe annoncée.
A 17 heures, les manifestants se sont arrêtés sur la place du Palazzo di Città, où un drapeau palestinien a été hissé sur la statue du Conte Verde et où des clowns ont souillé de sang un drapeau de l’Union européenne.
Mise à jour à 17h45
Sur la Piazza Castello, les drapeaux de l’Union européenne et de l’OTAN ont été brûlés avec une bombe fumigène.
