la baie (brillante) abritée des vents

Une plongée suffit pour se refléter dans les fonds marins caillouteux et sablonneux. La crique est la gardienne intrépide d’un mystère. A l’extrémité du côté ouest se dresse une ancienne tour

La Sicile est la deuxième région d’Italie (immédiatement après la Sardaigne) en termes d’extension côtière (environ 1 637 km). Entre plages connues et d’autres inexplorés, les touristes sont surpris par la beauté évidente de certains lieux.

Dans la province de Trapani, il existe des recoins aux caractéristiques particulières. Une fois arrivé à Castellammare, une série de panneaux captent l’œil attentif des visiteurs. Les mêmes – comme toujours – ne trahissent pas les attentes. Nous continuons sur la route nationale 187 et, après quelques kilomètres, nous rencontrons deux sorties pour Scopello.

Nous voici devant l’un des carrefours les plus excitants de la province. Continuer vers les piles ou rejoindre la plage de Guidaloca ? À la postérité apparaîtrait la sentence ardue ! Malgré ses dimensions insignifiantes (environ 400 mètres de longueur), la baie raconte une expérience sociale mêlée à l’histoire.

Il s’agit d’une crique située en position « dominante » et bordée à l’est par Punta Gran Marinaro et à l’ouest par Capo Puntazza. La partie orientale est rocheuse, tandis qu’à l’ouest prédomine la présence de graviers. Un « tourbillon de conditions environnementales » où règne le maquis méditerranéen, concentré dans un espace très réduit.

Avancé

Guidaloca est la « destination classique » à vivre en deux périodes. Pendant les mois d’été – pendant la haute saison, la plage est ciblée par les familles car elle « plaît à tout le monde ». Les journées sont enrichies par les services proposés sur les plages. Il y a peu de moments de détente, du moins ceux où il est possible de se réconcilier avec la vie. Merci aux protagonistes incontestés.

Lequel? La mer et les pierres. Une étrange combinaison à vrai dire, pas pour ceux qui veulent assister à une scène silencieuse et paisible (basse saison). La mer Tyrrhénienne, colorée et réchauffée par les reflets solaires, conclut sa course contre les galets.

L’image de la granulométrie épaisse et corsée est saisissante. Une plongée suffit pour se refléter dans les fonds marins caillouteux et sablonneux. L’anse est abritée des vents, intrépide gardienne d’un mystère. En effet, à l’extrémité du côté ouest, se dresse une tour datant du XVIe siècle.

C’était un ancien point de vue. C’est le Tour Guidaloca. Elle est située dans la commune de Ciavoli et domine la partie orientale du golfe de Castellammare. Ce fut l’un des premiers projets (souhaités par Spannocchi) de construction de tours côtières (fani) pour défendre les côtes des incursions barbares.

C’est de là que prend forme l’étude historique. Nous entendons l’écho de Camilliani qui en 1584 décrivait ainsi l’endroit : « En continuant devant vous, vous voyez une plage appelée Guidaloca, d’où sous terre vous pouvez voir une grande tour construite pour la sécurité des navires, qui la fréquentent pour charger du bois ; au milieu de laquelle émerge une petite rivière appelée Guidaloca…”.

Et puis, en 1660, Bonaventura Provenzani (chroniqueur d’Erice) a signalé sept tours (dont la tour Bennistra) qui communiquaient entre elles. La nuit avec “certains signes” d’incendie et le jour, de fumée. Dans chacun d’eux vivaient un caporal, un artilleur et un simple soldat. Soudain, nous revenons à la normale.

Le sirocco qui avait offert tant de clarté laisse place à d’intenses « rafales » de vent. La baie change d’aspect et la mer tente de se confondre avec le ciel. La plage est déserte, peu d’« intimes » sont présents.

Parmi les pêcheurs sous-marins et les amateurs de surf casting, Guidaloca semble être un lointain souvenir. Le besoin de visiter de nouveaux endroits se profile… comme Cala Bianca et Cala Rossa.

Mais c’est une autre histoire à raconter.

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