le parquet demande le procès

BARI – Le prétendu vote d’échange politique mafieux qui aurait permis à Maria Carmen Lorusso d’être élue au conseil municipal de Bari le 26 mai 2019 aboutit à un procès. Le DDA de Bari a demandé et obtenu un jugement immédiat pour 124 personnes. Parmi eux se trouvent également Giacomo Olivieri, époux de l’actuel ancien conseiller municipal, ainsi que des entrepreneurs, dirigeants et associés des principaux clans mafieux de la ville, comme les patrons Savinuccio Parisi et Eugenio Palermiti. L’enquête du 26 février a abouti à l’arrestation de plus de 130 personnes, dont 124 sont toujours détenues. Pour eux, moins de trois mois après les mesures conservatoires, à la demande des procureurs Fabio Buquicchio, Marco D’Agostino et Federico Perrone Capano, le juge d’instruction a fixé le début du procès devant la deuxième section pénale au 2 juillet (sauf demandes pour les rites alternatifs).

Ainsi, tout ce que l’Antimafia a découvert au cours des années d’enquêtes, rassemblé dans des dizaines de milliers de documents judiciaires comprenant des informations, des photographies, des écoutes téléphoniques, des documents comptables, finira devant un collège de juges. Un nouveau maxi procès de la mafia de Bari qui rassemble les résultats de deux enquêtes différentes : l’une sur les affaires typiques du crime organisé, l’autre sur la prétendue infiltration des clans dans les institutions et l’économie de la ville. Une mafia moderne capable de pénétrer le tissu politique et de faire des affaires avec le monde des affaires, en mettant la main sur un morceau de la ville. Une mafia capable de truquer les élections, d’influencer le résultat des matchs de football, de contrôler le commerce du café, de canaliser les embauches dans l’entreprise municipale de transports, Amtab, qui, à partir de ce jour, fut soumise à l’administration judiciaire.

Le clan Parisi-Palermiti – ont reconstitué les enquêteurs de la Flying Squad – aurait réussi à s’infiltrer “dans tous les secteurs imaginables” de la vie économique et sociale de la ville, trouvant la connivence des entrepreneurs et des hommes politiques (comme l’ancien conseiller régional Olivieri et l’épouse, élue sur la liste «Di Rella maire» avec le centre-droit puis passée à la majorité).

L’enquête, rebaptisée « Code interne », a exposé les affaires du clan Japigia au lendemain de la guerre mafieuse du printemps 2017 : extorsions, armes, drogue, mais aussi enchères judiciaires truquées, escroqueries sur de faux accidents, extorsions sur des compétitions sportives. Dans cette sombre traversée de la vie citadine, sont également décrits les rites d’affiliation, les phénomènes du folklore mafieux comme les feux d’artifice à l’occasion des sorties de prison, les chants sur la place évoquant la libération du chef de clan, le contrôle du territoire qui est qui s’exprime quotidiennement dans la relation avec les gens, qui se tournent vers le clan pour récupérer une voiture volée, pour récupérer un prêt, pour des billets de concert, pour un travail, pour régler des conflits syndicaux.

En parcourant la liste des accusés, vous trouverez les noms…

LIRE LA SUITE DE L’ARTICLE SUR NOTRE ÉDITION NUMÉRIQUE ET SUR PAPIER

PREV “Une sécurité exemplaire, une belle carte postale de l’Italie”
NEXT PLAY-OFFS B FÉMININS – Salerne fait la fête, bat les Basketball Sisters et revient en A2