Giro d’Italia, Pogacar infini : entre attaques de livre et gestes Cuore domine également l’étape de Monte Grappa

Giro d’Italia, Pogacar infini : entre attaques de livre et gestes Cuore domine également l’étape de Monte Grappa
Giro d’Italia, Pogacar infini : entre attaques de livre et gestes Cuore domine également l’étape de Monte Grappa

BASSANO DEL GRAPPA- Il a terminé par un salut, avec un nouveau triomphe en rose, et il est désormais véritablement le vainqueur du 107ème Giro d’Italia. La nouvelle prestation de Tadej Pogacar c’est un nombre destiné à entrer dans l’histoire : 36 km en solo pour le succès de la 6ème étape, à Bassano del Grappa, à 2 minutes du battu et un énorme avantage à la veille du podium à Rome : Pogacar remportera le Giro avec presque 10 minutes sur le Colombien Daniel Felipe Martínez. Troisièmement, Geraint Thomas, puis O’Connor et un splendide Antonio Tiberi, 5ème et meilleur Under 25 de la course. Mais lors d’un autre jour de gloire pour le Slovène, le jeune homme de 20 ans originaire de la région des Marches brille également Giulio Pellizzari, longtemps à l’attaque et rejoint par Pogacar sur la dernière des deux ascensions du Monte Grappa. Un geste d’entente entre les deux nous a fait rêver un instant, puis Pogacar a remis les gaz. Et puis c’était le spectacle, au milieu de nombreux drapeaux slovènes, avec de nombreux fans, trop de mains tendues (il s’est même énervé à deux reprises), des gestes de triomphe à plusieurs kilomètres de l’arrivée, des sourires, une bouteille d’eau offerte à un enfant.

Jusqu’à la révérence finale, le vélo Colnago tout rose a levé à la ligne d’arrivée, le baiser à sa petite amie et collègue Urska Zigart. Le tout dans une autre journée de pur cyclisme, avec des attaques, des actions qui l’attendent, largement annoncées la veille. Inutile de se demander si Pogacar va attaquer : quand il était à -36. “Merci à tous les fans”, a déclaré Pogi à la fin, “sans eux, rien de tout cela n’aurait été possible. La dernière étape difficile était mon objectif. C’est vrai, je n’avais pas besoin de faire cette nouvelle action. Ce n’était pas nécessaire, mais je le voulais. Maintenant je peux me reposer. La gourde pour l’enfant ? J’ai demandé au masseur une bouteille d’eau. Il y a vingt ans, ça aurait pu être moi et j’aurais pleuré. Je me suis dit pourquoi pas ?

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Une dizaine de coureurs attaquent dès le départ : Nicola Conci (Alpecin – Deceuninck), Jimmy Janssens (Alpecin – Deceuninck), Davide Ballerini (Astana Qazaqstan Team), Henok Mulubrhan (Astana Qazaqstan Team), Rubén Fernández (Cofidis), Andrea Vendrame ( Decathlon AG2R La Difesa Team), Lorenzo Germani (Groupama – FDJ), Edward Theuns (Lidl – Trek), Pelayo Sánchez (Movistar Team), Andrea Pietrobon (Team Polti Kometa) et Alessandro Tonelli (VF Group – Bardiani CSF – Faizanè). Le groupe maillot rose suit à 4 minutes. Vendrame, vainqueur de Sappada, est le premier à s’approcher du Monte Grappa, tandis que Bjerg donne le ton dans le groupe Pogacar. Le Slovène fait face à quelques imprévus au départ de l’étape : un problème de guidon avant le départ sur son vélo tout rose puis il demande à la voiture du médecin de la crème solaire pour ses bras. La journée, qui avait débuté sous une forte averse, est devenue soudain très chaude. Six restent en tête : Fernandez, Janssens, Sanchez, Tonelli, Vendrame et Mulubrhan, mais l’intention de Pogacar de monter sur scène est claire. Giulio Pellizzari sort du groupe maillot rose, s’appropriant la première ascension de Grappa et se consolidant à la deuxième place du classement des grimpeurs derrière l’insaisissable Pogi. Le groupe passe le gpm avec moins d’une minute de retard. Pellizzari et Sanchez restent seuls, puis l’autre Bardiani Tonelli revient : Pogacar invite ses coéquipiers à ralentir, donc l’avantage des trois atteint même 2’30”. Pellizzari reste seul et se lance vers l’exploit, tandis que Pogacar, avec 2 minutes de retard, fait le point sur ses compagnons : Novak augmente l’allure à 10 km du sommet de Grappa, Majka prend le relais à -7 et le groupe explose : Thomas et O’Connor sont en difficulté, tandis que Tiberi résiste bien. A -5,6 km du sommet Pogacar démarre et en deux coups de pédale il purifie l’air. Derrière lui le trio Tiberi-Martinez-Storer. Pogacar rattrape rapidement Pellizzari, lui sourit et le porte, mais dès que la montée devient plus difficile, le Slovène se retrouve seul parmi des milliers de ses compatriotes, mais il doit lutter contre la pression des supporters et prend à plusieurs reprises son lâchez le guidon pour protester. Au sommet de la Grappa Pogacar passe à un peu moins de 2 minutes de Tiberi, Martinez, Rubio et un immense Pellizzari. A 2’11” O’Connor, Thomas et Storer. Il reste 31 km de descente à parcourir et Pogacar est bien seul. Il a aussi le temps de passer une gourde à un enfant dans la montée du Pianaro, à 20 km de l’arrivée. Les deux groupes qui poursuivent Pogacar se retrouvent dans la descente : le classement restera identique dans les cinq premières positions.

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