L’ostracisme de Dante : une ignorance grossière ! Nicola Prebenna – TGNews TV – Dernières nouvelles Avellino – Irpinia

L’ostracisme de Dante : une ignorance grossière ! Nicola Prebenna – TGNews TV – Dernières nouvelles Avellino – Irpinia
L’ostracisme de Dante : une ignorance grossière ! Nicola Prebenna – TGNews TV – Dernières nouvelles Avellino – Irpinia
La lumière de la poésie
Multiculturalisme: trop de faits attaquent l’identité nationale, y compris la figure symbolique de la culture italienne, Dante Alighieri.
Nous assistons à l’ivresse du multiculturalisme, de l’interculture, en ignorant son sens. Commençons par ce qui se serait passé à Trévise. Un professeur et un directeur acceptent la demande de deux étudiants musulmans d’être dispensés de l’étude de la Divine Comédie.
Si ce qui est rapporté est vrai, nous sommes confrontés à un cas de mauvaise connaissance des valeurs du multiculturalisme et de l’interculture. Généralement, chaque pays structure son propre système de valeurs selon la tradition et selon les suggestions qu’implique l’adhésion à la modernité.
Une relation multiculturelle correcte commence par la conscience de sa propre identité, comme prémisse d’une comparaison correcte avec d’autres cultures. Il ne peut y avoir de confrontation si l’on fait taire une composante essentielle de son identité. Ce n’est pas l’ignorance qui prédispose à la libre circulation des idées, ce n’est pas la fermeture ou le renoncement à ses propres raisons qui ouvre les portes de la rencontre. Comment est-il possible qu’un immigrant, qui aspire à s’intégrer dans la nouvelle réalité qui l’accueille, avance sans le savoir ?
Partout, ceux qui sont invités doivent se conformer aux lois du pays dans lequel ils arrivent, dont ils sont invités. Si cela est vrai pour toutes les règles qui régissent la vie communautaire, cela l’est encore plus en ce qui concerne l’essence de l’identité d’un peuple, d’une nation, d’une tradition culturelle spécifique. La graine de la comparaison positive vient de la connaissance et du respect des positions des autres, non pas par la fuite provoquée par l’ignorance et peut-être par la lâcheté de protéger ses propres raisons. Je suis amené à parler de mon expérience personnelle d’enseignant dans une réalité musulmane.
J’ai enseignédans les années quatre-vingt du siècle dernier, pendant cinq ans au lycée italien d’Istanbul, 90% fréquenté par des étudiants turcs, et personne n’aurait pensé à exclure Dante ou d’autres poètes ou écrivains, par exemple Manzoni, des programmes scolaires parce qu’ils étaient des auteurs avec une forte foi dans les valeurs chrétiennes. C’était une façon d’explorer, de connaître une autre culture, un autre monde, à aborder, dans une attitude de respect et de tolérance. Et, au-delà de la question récurrente au début de l’étude de la Comédie « Pourquoi Dante place-t-il Mahomet en enfer ? », tout s’est déroulé sans encombre.
J’ai clarifié comment les choses se passaient et l’intérêt et l’amour pour la poésie de la Divine Comédie sont nés. Ce n’est pas en abdiquant que l’on promeut le savoir, ce n’est pas en fuyant ses responsabilités qu’on favorise l’écoute et l’échange. Nous devons être convaincus de ce que nous sommes afin de pouvoir interagir positivement avec les autres, qu’il s’agisse de personnes, de cultures ou d’idéologies. La conscience de soi est la prémisse d’une relation positive avec l’autre, le différent.
Malheureusement, dans un contexte qui célèbre une interprétation déformée des droits, tout devient permis, voire en adaptant les règles générales à des cas particuliers imprévus et contre toutes les règles. Il peut être compréhensible que l’on revendique à tort un droit qui n’existe pas. Ce n’est ni un choix sage ni approprié d’accepter un droit inexistant par peur, par lâcheté ou par ignorance.. Et malheureusement, tout cela arrive souvent.
D’autres événements d’actualité démontrent combien d’événements se produisent, événements qui témoignent d’une initiative de plus en plus agressive pour réduire les espaces de la légalité, au profit de l’arbitraire qui prétend devenir loi. Nous devrions y réfléchir longtemps, mais pour l’instant il suffit de rappeler que défendre ses racines culturelles de qualité n’est pas humilier l’autre mais pour ouvrir de nouveaux horizons de connaissance et de compréhension.

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