Avezzano, terre de champions avec le cœur sur le vélo

On pourrait le définir comme la rampe de lancement pour explorer le fascinant territoire marsicain, dans les Abruzzes : Avezzano (dans la province de L’Aquila), qui a récemment accueilli la 9e étape du Giro d’Italia, se prête à un week-end dédié à l’art, à l’archéologie, à la nature et à l’excellente gastronomie et au vin à km zéro. Cette zone est le cœur de la Marsica, une zone historique et géographique située à la limite nord-ouest du bassin du Fucino, dominée, au nord, par le Monte Velino, et la ville d’Avezzano représente un véritable exemple de résilience, puisqu’aujourd’hui il nous apparaît comme remis du tremblement de terre dévastateur de 1915. Le Château Orsini Colonna, le Sanctuaire de la Madonna di Pietraquaria, l’Hôtel de Ville (avec son architecture néo-gothique), la Cathédrale de San Bartolomeo, parmi les plus grandes des Abruzzes, ne sont que quelques-unes des idées pour planifier une visite dans cette destination des Abruzzes.

LES MONUMENTS

Sur la Piazza Cavour, le monument dédié à Vito Taccone, champion cycliste des années 60, né à Avezzano, connu sous le nom de Camoscio d’Abruzzo pour sa passion pour l’alpinisme, ne passe pas inaperçu. Mais les “conseils de voyage” à Avezzano ne s’arrêtent pas là : dans ce qui était autrefois l’abattoir de la ville, se trouve aujourd’hui le centre des musées, qui comprend le musée du drainage de Fucino (pensez que, comme la construction du canal de Suez, l’assèchement du lac Fucino était le plus grand projet hydraulique au monde) et le Musée Lapidaire de Marsicano. Nous vous suggérons de ne pas manquer l’exposition archéologique TerraLevis (jusqu’au 16 juin), consacrée aux nécropoles de Marsica, avec un lit funéraire évocateur et raffiné et, surtout, les mystérieux disques de bronze du VIIe siècle avant JC trouvés dans les tombes féminines : ils suggèrent même l’existence d’une caste de femmes guerrières parmi les fiers Marsi. Attention à la pierre tombale de Poppaedia, de la seconde moitié du Ier siècle avant JC, où sont gravés des tongs pour femmes, une trousse de beauté “ante litteram” et même un charmant petit parapluie.

Si vous aimez l’archéologie, prévoyez également une excursion aux Cunicoli di Claudio, dans une zone naturelle des Apennins d’une grande beauté (surtout au printemps, avec la floraison des orchidées violettes sauvages) à une courte distance du centre d’Avezzano. Il s’agit d’une merveille d’ingénierie de l’époque romaine, cruciale pour l’assèchement du lac Fucino et promue par l’empereur Claude. Les tunnels calcaires, construits sous le Monte Salviano, présentent un intéressant système de puits : une œuvre d’ingénierie unique. Les Cunicoli di Claudio peuvent être visités avec des visites guidées qui peuvent être réservées sur la page Facebook de la Surintendance ABAP (Surintendance de l’Archéologie, des Beaux-Arts et du Paysage des provinces de L’Aquila et Teramo). Les visites sont organisées en groupes de 15 personnes maximum, et chacun des participants porte un casque similaire à celui des spéléologues : des chaussures de randonnée et une veste sont recommandées, pour se protéger du climat humide et frais à l’intérieur.

L’HYPOGÉE

Lors de la visite, vous avez la sensation de pénétrer dans les entrailles de la terre, pour explorer une destination encore méconnue et pourtant véritablement fascinante. À une courte distance du Cunicoli, mérite une halte l’Incile del Fucino, l’infrastructure hydraulique commandée par le prince Alessandro Torlonia au XIXe siècle, dominée par une gigantesque statue de l’Immaculée Conception (connue sous le nom de « Madonnone »). L’Incile, dont l’usine est toujours opérationnelle, est gérée par le Consorzio di Bonifica Ovest et l’ouverture au public dépend des conditions météorologiques (info : www.bonificaOvest.it). Un week-end à Avezzano est synonyme d’immersion totale dans la bonne cuisine et les saveurs du passé. Les célèbres pommes de terre Fucino IGP sont un point culminant culinaire de cette région. Des plats à base de truffes et de cèpes, les fameuses boules de fromage et d’ovules maison, et de véritables herbes culinaires traditionnelles, comme la chicorée “matrona” (une chicorée sauvage particulière de la région) ou l’ail des ours (une herbe purifiante très appréciée des ours marsicains, qui le consomment au réveil de l’hibernation) font partie de la tradition culinaire locale, tout comme les pains caractéristiques pétris avec de la farine et des pommes de terre bouillies.

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