« Le reste de rien » : Naples comme on ne l’a jamais imaginé

Le nom ne vous dit peut-être pas grand-chose, mais l’architecture de Aldo Loris Rossvous les avez déjà vus dans les vidéos de Libéreret aussi dans la dernière saison de Gomorrhe, scénographie parfaite d’un Naples qui vit dans l’équilibre entre la carte postale, les stéréotypes et la métropole d’avant-garde, tout ça excentricité & béton. Parmi les projets les plus célèbres de Loris Rossi figure le Complexe résidentiel Piazza Grande.

Une image du complexe Piazza Grande

Une autre œuvre « emblématique » est la La maison des Dockers :

Aperçu de la maison des Dockers

Ce sont ces architectures qui ont toujours nourri l’imaginaire des Samedi De Sarnodirecteur créatif de Gucci, a grandi à Cicciano, dans la province de Naples, avant de « monter » à Milan pour ces études de design de mode qui le mèneront ensuite là où l’on sait (Prada, Annapurna, Dolce & Gabbana, 14 ans dans Rome, de Valentino, le reste est une histoire récente).

À Aldo Loris Rossi (1933-2018), brillant utopiste et professeur à la Faculté d’Architecture de Federico II de Naples, un radical dans tous les sens du terme (en matière de planification et de vision politique : pendant des années, il a animé l’émission suivante sur Radio Radicale Dépasser), l’exposition est consacrée à Le reste de rien (du 30 mai au 29 juillet), produit par le Musée Madre et Gucciédité par Eva Fabbris avec Giovanna Manzottià partir d’une idée de Samedi De Sarno.

C’est là que réside le noyau très intéressant de ce projet d’exposition qu’il nous montre une Naples différenteà partir du regard de l’un de ses architectes les plus visionnaires, Aldo Loris Rossi, et en mettant en dialogue ses dessins et projets avec des installations, des photographies, des maquettes, des œuvres sonores, des vidéos, des sculptures en néon d’une douzaine d’autres artistes. Certains de sa génération, comme Vincenzo Agnetti, peintre conceptuel (1926 – 1981) e Nanda Vigocréateur de lumière (1936-2020), d’autres qui observent Naples avec un regard contemporain comme Sara Persico, Giulio Delvè ou Tobias Zielony. On voit Loris Rossi exposé une quarantaine de dessinsqui proviennent de la Faculté d’Architecture où il a longtemps travaillé et à laquelle il a laissé ses archives et des archives familiales, conservées par Donatella Mazzoleniqui a également été pendant longtemps le partenaire de Loris Rossi dans la vie et dans les projets.

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