Il ne fait donc aucun doute que Bologne, la ville avec le plus de portiques d’Italie (62 km, dont plus de 38 dans le seul centre historique), a développé sa personnalité grâce également à ce type d’architecture spécifique, né spontanément avec des fonctions constructives et transformé au fil du temps en un élément communautaire et identitaire. Une personnalité qui a obtenu deux cachets de l’UNESCO : d’abord celui de Ville créative de musique en 2006, puis l’inscription des Portici sur la liste du patrimoine mondial en 2021.
Le son, le patrimoine et la communauté sont les éléments à travers lesquels, avec des perspectives et des intensités différentes, Bologne a choisi depuis longtemps de raconter son histoire au monde. Et c’est précisément pour célébrer le lien entre patrimoine et créativité que la municipalité de Bologne a lancé en 2023 le Bologna Portici Festival, un festival urbain et gratuit qui revient pour sa deuxième édition du 4 au 9 juin 2024.
Une soixantaine d’événements parmi lesquels des concerts, des rencontres, des ateliers, des visites guidées, des spectacles de théâtre et de danse, des performances in situ et des expositions, qui animeront quatre quartiers de la ville, de via Zamboni aux Portici di San Luca, en passant par la Piazza Maggiore, la Piazza della Pace et le cimetière de la Certosa, jusqu’à la périphérie avec les portiques modernes du Treno della Barca. «Les portiques – a déclaré le maire de Bologne, Matteo Lepore – représentent pour nous l’histoire de notre tradition et un héritage universel de culture et de participation ; ils sont porteurs d’un message d’universalité et d’ouverture et un grand élément de créativité et de génération de valeurs à travers un paysage unique qui traverse la ville et s’étend jusqu’aux collines. Le festival est notre adhésion aux portiques pour laisser en héritage le désir d’être citoyens de Bologne. «Ce sera une grande célébration de la ville et des compétences culturelles dont nous disposons – explique la déléguée à la Culture, Elena di Gioia – dans une union entre patrimoine et créativité car seule la culture permet une transformation de l’espace urbain en espace public».
