Des fêtes patronales en crise, à cause de l’absence de jeunes et de la bureaucratie. Que va-t-il se passer dans les prochaines années ? – BitontoLive.it

Statue de l'Immaculée Conception

Statue de l’Immaculée Conception

La fête patronale qui a vu la ville de Bitonto rendre hommage à Marie Très Sainte Immaculée avec des événements qui, comme d’habitude, oscillaient entre le religieux et le profane, s’est terminée il y a quelques jours. D’abord là pèlerinage de l’image du saint patron dans les différentes paroisses du centre urbain et des hameaux puis les journées de célébration proprement dites, organisées par le Comité des Fêtes Patronales avec le soutien de l’administration municipale.

Les organisations et les événements de cette ampleur sont presque tenus pour acquis, sous-estimant la quantité de travail et d’expérience qu’ils cachent en réalité. Mais d’où viennent les fêtes patronales ? Tout découle d’une très haute valeur symbolique puisqu’ils sont liés à des rites propitiatoires et de purification liés aux anciennes cérémonies païennes. Dans les premières années du christianisme, l’Église organisait ses fêtes aux mêmes dates que les fêtes païennes pour faire accepter et assimiler la nouvelle religion par le peuple paysan. Ce n’est donc pas un hasard si les fêtes patronales ont très souvent lieu à des périodes proches des périodes cruciales pour les activités agricoles comme les semailles, les vendanges ou les vendanges. D’un côté il y a les célébrations eucharistiques et la procession solennelle, de l’autre les lumières éblouissantes, les concerts aux noms retentissants, les groupes musicaux, les feux d’artifice: ce sont les pierres angulaires d’une authentique fête patronale. Parce que les traditions restent des traditions, même si elles comportent quelques éléments innovants qui émergent de temps à autre pour susciter la curiosité et éveiller l’intérêt. L’organisation commence toujours quelques mois avant la fête patronale, avec la formation d’un comité qui soutient le curé – qui est responsable de la partie liturgique – pour les aspects folkloriques : les premières discussions commencent pour demander les différents devis et surtout les la soi-disant mendicité parmi les fidèles. En fait, c’est souvent le revenu le plus important pour pouvoir faire face à toutes les dépenses qui s’annoncent. Si l’administration municipale vient alors en aide au curé et au comité, le bouton de la chemise pourra être desserré et il sera possible de mieux respirer.

Mais depuis quelques années, les comités patronaux des fêtes sont de plus en plus en difficulté en raison de nombreuses vicissitudes, en premier lieu la désaffection croissante des fidèles et pour leabsence de changement générationnel ce qui conduit les comités à disparaître inexorablement. À cela s’ajoute une augmentation générale des coûts qui réduit chaque année le budget dont disposent les curés et les comités. Début mai également Nicolas Picé Et Francesco Paolo Riccirespectivement président du comité des fêtes patronales de Bitonto et maire de la ville, lors de la conférence de presse de présentation du programme, ils ont lancé des appels sincères aux jeunes pour qu’ils « il y a un besoin de sang neuf qui puisse sauvegarder et perpétuer les traditions, les sentiments et la foi ».

Fête patronale, programme présenté : spectacles phares Le Vibrazioni et Serena Brancale

La fête patronale de Bitonto s’est bien terminée et avec un grand succès auprès du publicqui a répondu de manière participative aux moments religieux et aux concerts de Le Vibrazioni et Serena Brancale, remplissant le centre-ville. On ne peut peut-être pas en dire autant du hameau de Palombaio, où la petite population par rapport à Bitonto ne sera peut-être pas en mesure de former un comité de parti.en sautant les événements civils habituels de la fête patronale, ici aussi en l’honneur de l’Immaculée Conception, et en la réduisant à l’essentiel : pèlerinage parmi les familles de Palombaio, messe solennelle et procession. Jusqu’à l’année dernière, le comité était composé principalement de membres seniors qui ont toujours garanti expérience et continuité au cours des dernières décennies. Je ne peux même pas parler des jeunes agents.

« Changement de génération – il explique à Bitontolive père Fulvio Procinocuré de Palombaio – cela n’arrive pas pour plusieurs raisons. Le premier, peut-être, est absolument dû à l’éloignement des jeunes, non pas de la foi, mais plutôt de la religiosité telle qu’elle s’est exprimée et manifestée jusqu’à présent. Les processions semblent ne plus être comprises et appréciées, aussi parce que, trop souvent, elles sont liées à un fait traditionnel presque superstitieux. Un autre obstacle majeur au changement générationnel est la perte du sentiment d’appartenance et, par conséquent, le manque de disponibilité pour un engagement gratuit et véritablement exigeant. Préparer une fête patronale demande aujourd’hui beaucoup de travail et d’expertise bureaucratique et juridique, ainsi que très difficilement trouver les fonds nécessaires. Au cours des années passées, en revanche, il y avait presque une sorte de veto de la part des générations plus âgées contre l’entrée des jeunes dans des comités et des organisations, craignant presque que les innovations qu’ils pourraient apporter ne dénaturent la beauté et le bien. qui avait été transmis jusque-là.

Changement générationnel, bureaucratie, recherche de fonds. Tels sont donc les problèmes majeurs qui taraudent les fêtes patronales et leur maintien dans les décennies à venir : le lien entre religion et jeunesse n’a jamais été aussi faible. Quelle pourrait être la recette pour une nouvelle manière d’appréhender les fêtes patronales et de les redécouvrir comme un rite traditionnel important ?

Le Père Fulvio Procino a son idée. « Aujourd’hui, le tissu social a beaucoup changé et, si d’une part il est de notre devoir de transmettre la tradition (le fait de la foi), nous pouvons sans crainte repenser et, pourquoi pas, changer les traditions, du moins dans la mesure où elles ont été compris jusqu’à présent. Nos oreilles sont toujours pleines de musique, nos yeux de plus en plus habitués aux lumières et aux effets spéciaux, nos bouches pleines de nourriture. Il est peut-être temps de revenir à la recherche de quelque chose de plus essentiel qui nous ramène à l’expérience primitive de foi qui a poussé nos pères à placer la Vierge Marie et les saints au centre de leur vie, pour louer et remercier le Seigneur.

Seul le temps pourra rendre le verdict final.

samedi 1 juin 2024

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