«Nous ne braderons pas notre travail»

Les chauffeurs de taxi organiseront une manifestation sur la Piazza Liber Paradisus le mardi 4 juin prochain, de 10h à 12h. C’est le premier acte de la nouvelle bataille entre la catégorie et l’administration municipale suite à la publication de la résolution par laquelle Palazzo d’Accursio a annoncé l’appel d’offres pour les 72 nouvelles licences. Tous les syndicats ont rejoint cette première mobilisation (Ascom, Cna, Confartigianato, Unica Cgil, UilTrasporti et UriTaxi), recomposant ainsi le front qui, ces derniers mois, lors des négociations du nouveau protocole, s’était divisé en deux. La manifestation n’est que le premier acte d’une protestation ce qui, dans les prochaines semaines, débouchera également sur une véritable grève dans toute la ville. Il n’y a pas encore de date car la mobilisation locale de ces dernières semaines se confond avec la mobilisation nationale. Mais l’idée sous-jacente, disent les syndicats à l’unisson, est celle de «exprimer toutes les dissensions de la catégorie suite aux derniers événements locaux».

La valeur accordée aux licences

«La dernière proposition de résolution du conseil – ont ensuite annoncé Letizia Iorio d’UriTaxi et Mirko Bergonzoni d’UilTrasporti dans une lettre envoyée à leurs collègues – s’est avérée être une énième gifle à la dignité d’une catégorie déjà mise à l’épreuve depuis deux ans de promesses jamais tenues. » L’un des enjeux est certainement la valeur accordée par l’administration aux licences, de 90 à 150 mille euros selon les cas. Trop faible pour ceux qui ont investi des ressources et des économies dans cette opportunité dans le passé et qui risquent désormais de la voir soudainement dévalorisée. Mais au-delà du mérite, il y a aussi une méthode qui est contestée au Palazzo d’Accursio : dans ce cas, le manque de volonté de répondre aux demandes de dialogue et de discussion qui émanent des chauffeurs de taxi. Enfin, quelques lettres envoyées avant l’annonce de l’appel d’offres avec une demande de rendez-vous qui en fait n’a jamais été prise en considération. «Nous ne sommes pas prêts à subir passivement la vente de notre travail – insistent-ils – et nous sommes prêts à faire appel avec force dans les lieux les plus appropriés contre cette interdiction. Dans le même temps, nous avons décidé de mettre en œuvre diverses initiatives pour exprimer le mécontentement qui se généralise de plus en plus. »

La réunion à la mairie

Face à la nouvelle mobilisation, la municipalité de Bologne a réagi convoquant les représentants syndicaux le 7 juin au Palazzo d’Accursio. Et à cette occasion, nous reviendrons sur le bien-fondé des questions soulevées. Mais cette fois, la convocation ne suffira pas à calmer l’esprit des chauffeurs de taxi. Cette fois, insistent les syndicats, les réponses devront venir du conseil de Lepore, car “le moment est venu de les exiger avec fermeté”.

PREV Il avait préparé un mélange avec du tabac et du haschich, découvert par la police
NEXT Le football entre branding territorial et géopolitique